Rendons à l’oncle Sam….

(Par Sylvie)

Bon. C’est vrai qu’il y a plein de choses qui m’énervent dans ce pays, mais  on est toujours plus prompt à voir la paille qu’il y a dans l’œil du voisin que la poutre etc.etc.

Rendons donc à l’Oncle Sam ce qui lui appartient, à commencer par ses superbes parcs nationaux qui en jettent toujours autant, même quand il y a le feu.

Il faut dire que les Américains sont les champions de l’easy going et de l’efficacité. Ici tout est simple. Il y a des règles, des guide line dans tous les domaines : il suffit de les suivre, sans se poser de question.  D’ailleurs on vous explique tout, on vous dit ce que vous devez et ne devez pas faire,  et on vous prend en charge. Il y a des travaux sur la route, avec feux alternés ? Vous avez droit à une voiture pour guider à la bonne vitesse, le convoi des automobilistes autorisés à passer. Don’t worry, be happy on vous encadre, on s’occupe de tout et on vous protège, comme les éléphants de mer ou autre animal en péril.

Les Américains sont aussi incontestablement les rois de la logistique. Il faut voir comment ils vous gèrent l’opération quotidienne « logement des toutous à Yosémite ».  Nous n’avions par réservé, On nous a casés en deux coups de clicks dans un des nombreux camps à offrir un logement sous de grandes tentes alignées cheeck to cheeck dans une méga pinède. Il y en avait 350 pour accueillir plus de mille personnes. Nous avons attendu à peine 10 minutes pour recevoir la clé de notre logis. Pas davantage pour dîner dans un des deux restos rustiques (on a pris la pizzeria).

Vous commandez, on vous donne un vibraphone qui se met à clignoter comme à Las Vegas, quand la pizza est prête à être livrée. Et pour le petit déj : une méga salle à manger, deux mega buffets. Help your-self et passe à la caisse, il y a de la place pour tout le monde et suffisamment de poubelles pour faire ton ménage (en triant très modérément). Easy going je vous dis. Sans plaisanter. Et en plus, vous avez droit (en plus de l’inévitable « how are you guys », contre lequel j’ai renoncé à me battre) à la gentillesse à l’attention  de tous ceux qui vous accueillent et vous servent, comme si vous étiez le seul client au monde. L’amabilité et le sourire, ça  fait partie du professionnalisme américain  et c’est bien agréable. Franchement, il y en a, chez nous, qui pourraient en prendre de la graine.

Enfin, la Californie a su réserver sa côte maritime, sur laquelle nous avons débouché après avoir traversé des hectares de désert transformé sur des kilomètres en fertiles terres agricoles, grâce à une irrigation intensive et une eau que les mégapoles commencent à disputer aux agriculteurs.

On y fait pousser des citronniers, orangers, maïs, coton etc, sans oublier l’élevage des milliers de tête de bétail qui somnolent sous des méga hangars, On a même vu paitre quelques zèbres, sans doute bons à la consommation.

Tout ça pour vous dire que, l’Oncle Sam, il a tout de même du bon et qu’il n’a pas fini de nous surprendre par ses paradoxes et ses contradictions.  On parle de développement durable, on mange  «organic », parce que c’est in et qu’il y a un marché à exploiter. C’est que l’easy going n’est pas forcément compatible avec une attitude « environnement friendly ».  On trie les déchets (papier, canettes pet), mais on ne renoncera pas aux tonnes de verres en plastique et aux cartons du take away et on ne fera jamais le lien entre le réchauffement climatique, la clim à tout va et les bagnoles et bateaux  énergivores. Les Américains engloutissent  à eux seuls 20 %  de la consommation mondiale de pétrole. Don’t worry, be happy !

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