Tous différents…

(Par Sylvie)

Est-ce parce que l’identité nationale philippine est peu marquée et que le pays est composé de communautés villageoises très autonomes ? Toujours est-il qu’entre les îles de Palawan et de Busuanga, chaque bourg, chaque village a sa propre personnalité et tous sont différents.

Après le chaos de Coron et le très touristique El Nido

Liminangcong nous a offert le visage d’une jeune fille rangée , avec ses ruelles bétonnées propre en ordre, son quai (le seul vrai quai que nous ayons vu) où le petit cargo en provenance de Manille passe une à deux fois par semaine

Et sa hall de sport où, la journée, le marchand de glaces stationne, et le soir des adolescents apprennent à danser la valse, au rythme du Beau Danube bleu.

Enroulée en colimaçon autour d’une basilique, perchée sur une une colline, la petite bourgade de Culion prend des airs très méditerranéens.

Sans doute marquée par son histoire particulière. Au XVIIème siècle, les Espagnols y avaient installé un fort militaire.

Mais c’est sous la domination américaine, en 1906, que Culion, vidée de ses habitants, va devenir une des plus grandes léproseries du monde. L’île a abrité jusqu’à 20.000 lépreux, déportés et confinés à Culion. La colonie vivait en parfaite autarcie sous l’autorité d’un gouverneur, battant sa propre monnaie. Elle était organisée, avec ses commerces, ses activités, ses lieux de divertissements ( il y eut plusieurs troupes de théâtre) et son hôpital.

Pour s’occuper des malades il y eu notamment les soeurs françaises de St-Paul de Chartres et le docteur Carlos de May dont on honore encore le dévouement.

Aujourd’hui, Culion est une petite ville de quelques 3.000 habitants pleine de vitalité, avec, comme partout une flopée de gamins facétieux, une jeunesse sportive – le dimanche sur la place on joue au volleyball et au basket.

Quant à la léproserie elle a été transformé en sanatorium et en simple hôpital.  Un musée et des panneaux dispersées un peu partout, rappellent le triste passé de Culion que l’on ne veut pas oublier, tout en se tournant vers un avenir touristique.

On dit que grâce à son total isolement, l’île de Culion et ses environs ont pu préserver les plus beaux coraux des Philippines

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