L’autre Naha

(Par Sylvie)

Pour nous, la capitale d’Okinawa ressemblait surtout à une sorte de Disney land. Bariolée de pub, trépidante, engorgée par le trafic automobile, à l’image de n’importe quelle ville américaine, ou presque.

Et voilà que grâce à Daniel, nous avons découvert le charme désuet de certains quartiers qui ne se révèlent qu’aux regards curieux. De vieux marchés cachés au fond d’antiques venelles où les échoppes d’un autre temps disputent la place aux artistes ou à l’appétit voraces des promoteurs. Ici point de béton, tout est encore en bois.

Dans le quartier de Kinjo, au pied du château de Shuri, témoin de la grandeur du Royaume de Ryukyu, survit encore quelques pans de culture ancestrale

Mais attention, n’y pénètre pas qui veut. Les méchants kamis, par exemple, sont sommés de quitter les lieux. C’est écrit là, dans la pierre : «  Interdit aux mauvais esprits. Foutez le camp ! » ( traduction très libre de kanjis que nous ne saurions déchiffrer).

Du coup, les kamis obéissants -qui, eux, savent lire les kanji –  s’en vont voir ailleurs et font place à une douce tranquillité.

Au coin de la rue pavée, l’abri communautaire, où chacun peut venir prendre un peu de repos sur les tatamis, ou s’abriter de la pluie.

Si les Japonais ne cultivaient pas l’art de défigurer leur patrimoine culturel avec des distributeurs de boissons  et autres objets utilitaires (air conditionné, bouteilles de gaz etc.), on pourrait se croire  dans le Ryukyu d’antan.

D’autant qu’il existe encore au milieu d’une nature imposante, des utaki, des espaces sacrés que personne n’oserait profaner, encore aujourd’hui.

Car à Okinawa, les espaces de recueillement et de quiétude existent.

Pour une pause de réflexion, au parc de la Paix , où il est rendu hommage à toutes les victimes de la bataille d’Okinawa… (200’000 victimes okinawaises, japonaises, américaines, coréennes…)

Ou encore, pour une halte de bien-être  dans une auberge avec vue sur la mer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.