Sadao San, dit « l’ingénieur »

Il nous aura fallu près d’un an pour savoir (à peu près) ce que fait celui que l’on a surnommé « l’ingénieur ».

Car le sourire et la volonté de communiquer de Sadao San sont inversement proportionnels à sa connaissance de l’anglais !

Peu importe, dès notre arrivée à Yamagawa l’an dernier, Sadao était venu nous accueillir avec un immense sourire. Il nous avait montré son bateau amarré juste à côté, du coup on l’avait cru pêcheur. Et puis non, quelques bribes de conversation plus tard nous avions compris qu’il travaillait comme ingénieur au port pétrolier de Kagoshima.

Sadao qui avait vite raconté à Sylvie qu’il s’apprêtait à s’envoler pour New York, un séjour à la Japonaise, 5 jours aller-retour. Impensable ici de prendre des vacances plus longues.  Sadao tout stressé qui passait ses soirées à étudier le plan de métro de Manhattan !

Mais ce n’est que cette année qu’on a fini par comprendre que Sadao était en fait mécanicien sur l’un des remorqueurs du terminal pétrolier de Kagoshima, où il travaille par tournus de 5 jours.

L’univers de Sadoa San (© Sadao San)

Des remorqueurs prêts 24 heures sur 24, pour assister les pétroliers géants qui viennent s’amarrer sur l’un des 4 postes de pompage.

Kagoshima, c’est un super tanker qui arrive tous les jours. Et donc un qui repart aussi chaque jour, après une escale de 48 heures nécessaire pour décharger les 300’000 tonnes de brut. Autant de manœuvres pour les remorqueurs dont les moteurs ne peuvent se permettre de tomber en panne.

Remorqueur pétrolier de Kagoshima (© Sadao San)

Ce à quoi s’active Sadao San, entre deux parties de pêche et quelques moments de conversation avec Sylvie dans un savant sabir anglo-japonais… mais toujours avec un immense sourire !

(sauf sur les photos où il est évidemment sérieux…comme un Japonais !)

PS : Nous sommes à Yamagawa pour toute la semaine… il pleut toujours ! Mais cela devrait s’améliorer la semaine prochaine. L’espoir fait vivre !

On en profite pour quelques travaux d’entretien. Dont le changement des roulements à billes de l’éolienne. Un sacrée histoire pour arriver à les extraire de leur logement avec l’aide experte d’un artisan local. Surtout ceux de l’axe vertical, bloqué dans leur logement par la corrosion. Mais c’est fait et l’éolienne tourne à nouveau dans un silence qui fait plaisir à « entendre » !

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