Parfums de thé

(Par Sylvie)

Au détour d’une balade dominicale avec Nathalie et Satoshi dans les environs Nagasaki, une nouvelle découverte : le thé vert d’Ureshino.

A une quarantaine de kilomètres de la ville, dans la vallée de Sarayadani au pied du Mont Fudö, des théiers en terrasse, bien alignés dessinent de jolies courbes dans la verdure.

Nous nous arrêtons devant la star du lieu : un arbre à thé géant, haut de plus de 4 mètres. Il aurait 340 ans et se présente comme l’ancêtre de toute la culture du thé d’Ureshino

Selon la légende, c’est un moine chinois de la dynastie Ming  qui aurait introduit la culture du thé dans cette région du Kyushu. La réalité est peut-être un peu différente puisque à l’ère Edo  (XVIIeme-XIXème siècle) des travailleurs chinois sont venus s’installer là et ont cultivé du thé.

Nous tombons par hasard sur une coopérative de producteurs qui, dimanche ou pas dimanche, sont tous à l’ouvrage. La récolte a été si abondante, nous dit-on qu’on ne sait plus où mettre les feuilles de thé.

Effeuillage automatique
Broyage

Ici, on produit du thé bio, à l’ancienne : étuvé dans un four (et non pas à la vapeur) effeuillé, séché et broyé. Une délicieuse odeur acre-douce nous chatouille les narines. Nous goûtons. Ce thé là laisse dans la bouche une saveur forte, avec juste ce qu’il faut d’amertume. On achète. Of course !

Quelques semaines auparavant, à Ibusuki,  dans un café spécialisé dans la culture des vers à soie et l’utilisation multiple de leur cocons (notamment tissage, décoration et décoction pour rendre la peau lisse), nous avons goûté au thé de mûrier. Un thé vert sans théine, au goût à la fois brut et fin.

Moi qui n’aimais que le Lapsong tsu Chang, après tant de mois passés au Japon, j’ai appris à aimer aussi les thés verts.

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