Jeju : un tourisme au cordeau !

Jeju, c’est le Hawaï coréen. Ile magnifique surmontée d’un volcan, climat quasi tropical, côte basaltique de grande beauté… Jeju est le « must see » touristique de Corée. Et depuis que le gouvernement y a encouragé le développement touristique, le succès est au rendez-vous… les cohortes de touristes aussi. Un tourisme de groupe comme il va de soi en Asie.

Il est 8h30 du matin lorsque nous arrivons sur le parking de l’Ilchulbong, le « pic du lever de soleil », inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Avertis que même en basse saison l’affluence peut être forte, nous avons donc choisi de venir de bonne heure. Sur le parking, une dizaine de voitures et un car qui vient d’arriver. Nous entamons donc la montée juste avant le premier groupe.

© Jeju Tourism

Le chemin est non seulement aménagé, il est marqué, balisé telle une autoroute. Piste de montée, piste de descente, fléchage au sol… c’est tout juste s’il n’y a pas de feux de circulation ! Et tout au long du chemin, des haut-parleurs qui diffusent en Coréen, Japonais, Chinois et Anglais les mêmes informations qu’on peut lire sur les différents panneaux.

Arrivés en haut, seule est accessible la plateforme d’observation. C’est beau, évidemment, mais disons que la nature nous semble bien loin !  Il est 9h, je jette un coup d’œil en bas sur le parking : il y a déjà 50 cars ! Vite redescendre avant l’arrivée de la marée…

Sur le chemin du retour, seuls « Blancs » dans le paysage au milieu de milliers de Chinois sortis de leurs cars, nous sommes « le sujet » photographique. Tous veulent être pris en photos avec nous, il faudra pratiquement prendre la tangente !

Chaque jour, ici, ce sont des dizaines de milliers de touristes qui grimpent ce volcan de tuf. En haute saison, il est même pratiquement inaccessible. Alors bien sûr on comprend mieux que tout soit encadré, que le chemin soit entièrement recouvert de passerelles. Sans cela, dans ce tuf fragile,   l’érosion serait dévastatrice. Ok ! mais fuyons !

Heureusement l’île a d’autres charmes. Comme le vieux village de Seongeup. Encore en grande partie habité, il est magnifiquement conservé. Murs de lave, toits de chaume, cour de ferme en terre battue, il donne une très bonne image de ce que fut jusque dans les années 50 la campagne coréenne.

Ou encore le rivage de Gimnyeong, entre roche de basalte et sable blanc.

Autre « must see », mais heureusement moins fréquentés, le site des tunnels de lave. Les plus longs jamais découverts au monde. L’un d’eux, Manjangull fait près de 7 km de long dont 1km est aménagé et ouvert à la visite. Fascinant !

Enfin, à ne pas manquer et délaissé du tourisme de masse, le musée d’art contemporain Arario. Crée par un riche entrepreneur coréen dans une ancienne friche industrielle du port de Jeju-si, il offre une collection aussi étonnante que méconnue des Occidentaux, comme ce Gulliver en peaux de vaches…

ou cette vision écologique indienne de « la barque est pleine »

« La barque » ouvre de Suboth Gupta

Seul regret : la météo peu favorable qui nous a empêché de monter à l’assaut du sommet du volcan principal, le Mt Hallasan (1950m le plus haut sommet de Corée). Même si là aussi paraît-il les marcheurs coréens sont nombreux, nous aurions peut-être été loin de ce tourisme au cordeau !

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