Du bio, rien que du bio

(Par Sylvie)

Ce n’est pas pour vous faire envie, mais depuis que nous sommes au Groenland nous avons adopté la gastronomie locale, enfin presque. Rien que des produits bios : baleine, mataq (peau de baleine), bœuf musqué fumé, puisi (phoque) tout frais chassé, flétan tout frais pêché. C’est riche en acides saturés et en oméga 3, dirait notre nutritionniste.

Nous n’avons pas poussé l’audace jusqu’à goûter du Kiviaq, le plat national , parce que le mergule mis à macérer avec ses plumes et sans être vidé, dans une peau de phoque pendant des mois, ça ne doit pas être très gouteux. Et surtout, ça peut être fatal. Knud Ramusson, écrivain et explorateur groenlandais a fait la triste expérience en 1933. Et nous ne sommes pas obligés d’en faire autant.

Donc nourriture fraîche, parfaitement écolo pour garder la forme. Et que l’on nous pardonne si nous avons craqué pour quelques belles oranges pas chères, des bananes ou des pommes venues de l’autre hémisphère. Nous avons eu la décence de ne toucher ni aux pastèques ni aux ananas trouvés au supermarchés où l’on vend aussi des sodas « light » que quand tu en bois une goutte tu dois toute de suite te faire la piqûre d’insuline pour ne pas tomber dans un coma diabétique.

Et puis, en montant vers le Nord, au fur et à mesure que les villages et les icebergs se font plus rares, que le décors change pour devenir de plus en plus vertigineux et sauvage, nous sommes carrément passé à l’autarcie, enfin presque.

Quelques tentatives de pêches de Marine nous ont permis de manger, non pas de stupides poissons scorpions que nous avons renvoyés là d’où ils venaient, mais de belle bonne morue. Et la morue fraîche au four avec un zeste de pesto (recette du capitaine), c’est tout simplement divin.

Nous nous sommes aussi offert, grâce à la cueillette de Cyril, une fricassée de bolets. Nous n’avons pas de preuves matérielles à fournir, mais il y a des témoins qui se sont régalés. Nous sommes allés puiser l’eau douce à la source (parce quoi qu’en dit Marc, l’eau du désalinisateur garde un certain goût). Puis nous avons traqué frénétiquement la moule, dans un mouillage de rêve, particulièrement apprécié du mollusque.

C’est comme ça que nous avons inventé la version groenlandaise des spaghettis alle vongole que nous allons commercialiser à notre retour avec l’eau minérale Tasiussaq.

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