Ainsi typhon, phon, phon…

Et voilà qu’il pleut des typhons comme des grêlons…

A peine les soucis mécaniques évacués, que ce sont Messieurs les typhons qui se présentent au portillon.

Et si l’été 2016 fut particulièrement calme (aucun typhon n’ayant frappé le Japon en cette fin de période Nino) l’automne est chaud…

Pas moins de 13 typhons ont parcouru le Pacifique Nord-ouest en 20 jours… !

Quatre d’un coup!

Dont « Meranti », un super-typhon (n° 16) qui a frappé le sud de Taïwan le 15 septembre, avec des vents établis à 220km/h et des rafales à 300 km/h !!!

Et 2 jours à peine derrière lui, c’est au tour de Malakas, n°18, de lui emboîter le pas, avec cette fois-ci une trajectoire le menant finalement bien en direction de Kyushu (sud-ouest du Japon), là justement où nous nous trouvons. Mais heureusement, Malakas n’est pas l’égal de Meranti et ne devrait pas devenir un super-typhon.

Le n° 17, lui, s’est désagrégé 100km au sud de Tokyo et le n°19 est venu mourir sur la côte entre la Chine et le Vietnam.

Nous voilà donc obligés d’adapter nos plans. De longues hésitations quand à la stratégie à suivre. Rester à la marina Odo de Fukuoka ? Mais la houle peut y être ravageuse…

Aller à Hirado ? Mais la protection n’y est pas terrible par vent fort de nord-est. Et c’est justement ce qu’on devrait subir. Entre 60 et 90 nœuds (110 à 165 km/h).

Finalement, nous décidons d’aller à Gonoura, au sud-est d’Iki Island. Nous y avions passé l’automne dernier et je me souviens d’un excellent ponton juste sous des collines qui devraient couper le plus fort du vent. Et cela permettra aussi à Anna-Karina et Jacques, venus partager quelques découvertes japonaises, de ne pas rester bloqué pendant une semaine à la marina de Fukuoka.

Iki Island à 75 km de Fukuoka

On profite de la dernière journée de temps clair pour filer vers Iki. Belle navigation qui nous permet même une bonne trempette bienvenue dans cette atmosphère humide et collante qui précède la venue du « monstre ».

Chance, à notre arrivée le ponton est totalement désert. On peut s’y amarrer avec soin.

Mais dès le lendemain matin, preuve que Malakas s’approche, les pêcheurs viennent en masse chercher un abri meilleur.

Reste maintenant à attendre, à prendre patience sous la pluie qui redouble…

Malakas et la large bande pluvieuse qui l’accompagne

Mais le village de Gonoura possède des ressources surprenantes… de quoi largement meubler l’attente…

A noter que l’intérieur du temple Sai (dédié à la fertilité) présente une belle série d’estampes, très instructives ou suggestives… (la religion shinto célébrant conjointement sensualité, plaisir et procréation). Mais les règles d’illustration de ce blog ne permettent pas de vous les présenter. Si vous êtes intéressés, demander une projection privée, ou mieux, prenez l’avion pour Iki Island…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.