Un « Dejima » francophone

Dejima, ce n’est pas qu’une île artificielle pour y confiner les marchands hollandais, c’est aussi aujourd’hui, au cœur de la ville, un quartier construit sur des terrains gagnés sur la mer. C’est là que se situent les quelques pontons accueillant les bateaux de passage. Et en ce début mai on n’y parle pas hollandais mais français !

Albany, Agathe, Mouna, William sur « Julo »

Ils sont quatre pour nous prendre les amarres, c’est l’équipage de « Julo », un voilier français de 10m en acier. Un concentré de scientifiques puisque outre Albane (Ingénieure forestière), Mouna (climatologue) et William (géologue) on trouve aux commandes Agathe, une jeune volcanologue grenobloise. Au terme d’un travail de recherche de deux ans à Singapour elle a racheté « Julo » à un couple de Français et remonte maintenant vers l’Alaska. Et elle profite d’embarquer des équipiers qu’elle trouve via l’association « L’Astrolabe ». Une belle équipe, drôle et dynamique, qui fait plaisir à voir dans le monde plutôt vieillissant de la croisière (on est bien placé pour le savoir !)
Quelques heures plus tard c’est Antoine qui vient nous accueillir. Il a été prévenu de notre passage par nos amis suisses (de Monthey) Jean-Claude et Marlène qui ont parcouru le Japon deux années durant sur leur Ovni 455 « Anthea » (Ils sont actuellement en Corée) Antoine Pouly est journaliste-photographe et séjourne depuis une quinzaine d’années à Nagasaki quand il n’est pas aux quatre coins du monde pour des missions journalistiques ou de formation journalistique pour le compte d’ONG. Un sacré parcours qui l’a emmené aussi bien à Madagascar qu’en ex- Yougoslavie, en Afghanistan ou encore en Libye.

Agathe et Antoine

Antoine qui apporte le pain frais puis nous sort de notre « Dejima » pour partir à la découverte de la ville et de ses trésors culinaires. On y dégustera le meilleur « champon » (mélange de nouilles, de calamars de porc et de légumes), le meilleur « sara-udon » (même mélange mais avec une sauce épaisse et des nouilles sautées croustillantes), les meilleurs « soba » (nouilles de sarrasin) ou encore le meilleur café de Nagasaki. Et à chaque fois dans des minuscules échoppes dont certaines n’ouvrent que quelques heures et encore pas tous les jours.

Quand au bar à espresso à l’italienne, il se cache dans un garage ! Le tout arrosé de considérations ou d’explications sur le Japon ou encore d’échanges de souvenirs croisés de reportages.
Autre rencontre magnifique dans notre « Dejima » francophone, Nathalie. Parlant parfaitement japonais, elle vit à Nagasaki depuis 35 ans ! Avec son mari Satoshi, ils représentent de nombreuses grandes marques françaises désireuses de s’ouvrir le marché japonais.

Sylvie, Antoine, Nathalie et Satoshi

Et s’il fallait une dernière rencontre symbolique de cette ville ouverte sur le monde, ce sera, grâce à Natahlie et Satoshi, celle avec Toshiaki Yamaguchi. Ecrivain, passionné de voyages, d’Europe et de bons vins, il nous accueille dans sa maison ultramoderne perchée sur les hauteurs de la ville. Et le plus étonnant, c’est lorsqu’il évoque ses ancêtres, notamment un arrière-grand-père juif italien de Sienne. Et les voilà, avec Sylvie, à évoquer leurs ascendances juives italiennes pour découvrir qu’ils pourraient bien être de très lointains cousins ! Une rencontre qui file trop vite… le départ est fixé à l’aube… mais qu’importe, ce n’est que partie remise, nous reviendrons cet automne… promis!

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