Yamagawa: accueil à la japonaise

C’est juste avant la tombée de la nuit que nous avons rejoint le petit port de pêche de Yamagawa, blotti au fond de la grande baie du même nom et bien caché derrière le port de commerce.
A peine nous ont-ils aidé à amarrer Chamade que Hideto et Shinji nous invitent à prendre une bière à bord de Sagitta, leur voilier de 9m. Hideto est dentiste à Osaka et Shinji possède là-bas un restaurant. Mais avec l’âge, ils ont pris de la distance avec leur travail et font le tour de Kyushu durant un mois et demi. Ils sont intrigués par Chamade et nous les invitons à venir y découvrir les mystères du dériveur intégral en même temps que les délices du Talisker. Shinji amène sa guitare, Hideto son harmonica et la soirée prend des airs de jam session…

Le lendemain, alors qu’Hideto et Shinji ont largué les amarres à 5 heures du matin, nous débarquons sous le soleil à la recherche de Shizuka, une jeune Japonaise parlant le français, rencontrée elle aussi en 2010 par nos amis de Kauana. Sylvie sort son meilleur japonais pour demander à quelques pêcheurs sur le quai s’ils connaissent Shizuka et son mari Kazu qui tient une conserverie de poisson. (J’avoue qu’elle m’impressionne d’arriver ainsi à comprendre et se faire comprendre…)

Et la « machine japonaise » se met en marche. Quelques minutes et quelques concertations plus tard, Katanoda nous embarque dans sa voiture pour nous déposer dans une station service où la tenancière prend son téléphone et après quelques palabres avec un interlocuteur inconnu, nous dit que Shizuka n’est pas à la maison mais que la grand-maman va venir nous chercher dans 2 minutes. C’est ainsi que très vite, nous nous retrouvons chez Shizuka, à l’attendre devant une tasse de thé. Elle arrive un peu éberluée de nous trouver ainsi attablés et nous raconte ses 4 ans d’études à Nantes et à Paris avant de revenir s’installer à Yamagawa avec son mari et leurs 3 garçons. Toute heureuse de pouvoir pratiquer son français Shizuka nous emmène visiter l’usine de Kazu (voir article suivant) puis contacte Claude, un Italo- helvético-australien qui vit ici avec sa femme Keiko et leur 4 enfants. Tous deux sont professeurs d’anglais et ont créé une école privée.

Claude, Keiko, Taichin, Natacha, Shizuka et Kasci

Toute la smala débarque bientôt à bord Chamade pour un joyeux quatre heures, plein de rires et de cris d’enfants. Mais ce n’est pas tout… Shizuka nous entraîne ensuite à Ibusuki, la ville voisine, célèbre de longue date pour ses bains de sable chaud.

Les bains au siècle dernier

Drôle de sensation que de se retrouver immobilisé sous le poids du sable chaud, à sentir son sang battre dans toutes les extrémités de son corps.

A la limite de la claustrophobie. Mais bon, il ne faut pas rester ensablé plus de 15 minutes.

De retour au bateau quelle n’est pas notre surprise de découvrir dans le cockpit des sacs pleins de bières, de Coca, de biscuit et de snack.

Pas un mot, rien… Le mystère se lève en soirée après quelques petits coups frappés contre la coque. C’est le « Captain » d’un des bateaux de pêche amarrés juste en face. C’est son cadeau de bienvenue ! Mais il refuse de rester partager une bière avec nous. « Non. Non, je reviendrai demain, avec un dictionnaire… comme ça on pourra discuter… Mais je voulais vous dire que vous êtes les bienvenus… »
Incroyable cet accueil japonais… !

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