A l’aube du mardi 27, si le froid est revenu, il n’y a pas de vent.
Dès les premières lueurs on se lance pour une longue ascension. Il fait grand beau et la montée se déroule sur fond de paysage majestueux.
Mais il suffit d’un regard vers le sommet de l’Avachinsky pour ne plus se faire d’illusion. Le nuage lenticulaire qui s’y est formé indique que le vent souffle joyeusement là-haut.
Vers 2000m la neige soufflée impose la mise des couteaux, puis vers 2400m, alors que la pente se redresse, on trouve la même glace-bulle qu’au Mutnovsky.
La suite se fera en crampons dans un vent glacial qui laisse parfois un panache de vapeur moite nous englober. Etrange sensation !
Arrivés au sommet, on trouve refuge derrière un gros bloc de lave pour un pic-nic surréaliste dans un nuage de vapeur tiède.
On ne voit pas grand-chose, mais cela permet de regagner quelques calories avant d’aller se balader sur les bords de la caldera, là où Eole dicte toujours sa loi.
Une fois encore, par leur mélange de couleurs, de sensations, de neige et d’argile soufré, les bouches de Vulcain en plein hiver laissent des souvenirs grandioses !
