Check-up avant le Pacifique

Arrivés à Ensenada après 28 heures d’un long voyage masqué, nous retrouvions Chamade fringant au soleil… du moins en apparence. Mais les bateaux ont l’art de vous réserver bien des surprises !

En l’occurrence, mauvaise celle-ci, puisque la dérive restait bloquée en position haute, résultat d’un peu de procrastination l’an dernier. Entre vieilles couches d’antifouling et fine couche de coquillages, nous avions bien remarqué que nous avions de plus en plus de peine à la relever complètement. Ok, «  on verrait ça plus tard ». Mais là c’était trop tard !

Il a donc fallu ouvrir le sommet du puits de dérive (bien accessible sur les Ovnis), y enfiler une grosse tige métallique, et quelques coups de masse bien sentis plus tard, dame dérive était à nouveau en position basse. Mais pas question de laisser ça en l’état.

Heureusement notre rendez-vous au chantier Baja Naval prévu deux jours plus tard tombait bien.

A Ensenada, c’est le train qui s’arrête pour laisser passer Chamade

Les traces des patins du puits sur la dérive montrent bien pourquoi celle-ci se bloquait.

Le temps de laver les fesses de Chamade, de poncer soigneusement sa dérive et de passer une nouvelle couche d’antifouling et les dessous de notre belle étaient à nouveau présentables.

Et comme au chantier il est interdit de travailler soi-même sous la flottaison, restait à prendre tranquillement le soleil pendant que le personnel s’affairait…

Restait encore à encore changer les roulements de l’éolienne…

Et remplacer la bague supérieure du safran qui, après plus de 60’000 milles nautiques, avait vraiment trop de jeu.

A vrai dire, on redoutait un peu l’opération : après 16 ans elle risquait d’être complètement bloquée. Mais là, divine surprise, on sortait l’ancienne bague juste à la main et remettait tout aussi facilement la nouvelle. Bravo à la qualité de construction d’Alubat.

Et c’est ainsi qu’après trois jours en « clinique », Chamade retrouvait son élément, fin prêt pour affronter les grandes traversées du Pacifique.