Comme à la maison

(Par Sylvie)

Voilà,  c’est comme si nous n’étions jamais partis.

Nous avons tout retrouvé comme avant :

La même place que nous occupions en décembre dernier dans le port d’Ishigaki, avec la même pluie…

Les amis bobo du café Taniwha

et ceux du Musée Nei. Avec Rudolf et Hitomi…

les shisa ou shi-shi du Ryukyu, gueule ouverte et gueule fermée, en faction devant l’entrée de chaque maison et de chaque temple pour symboliser le cycle du temps de la vie au repos éternel…

Les baguettes, les sashimis et  les saveurs de la cuisine japonaise mitonnée avec amour pour le plaisir  des yeux et du palais Comme les ocha soba (nouilles au thé vert) de Hitomi…

Notre statut de gaijin analphabète (même si je commence à me débrouiller en japonais basique).

Les Konnichiwa et les mille et un arrigato gozaimasu prononcés dans la journée, la politesse et l’amabilité nippone, les invitations et les cadeaux, la traditionnel et le modernisme entremêlés

Mais aussi les délires de certains Japonais qui rivalisent de créativité pour afficher leur anti- conformisme. Et quand ils sont hors des clous, ils délirent grave.

Intérieur d’un estaminet « orienté pêche »

Nous avons retrouvé nos repères auditifs : les cui cui familier – en deux versions-  des feux de signalisation qui résonnent dans les rues, pour guider les aveugles lorsqu’ils traversent à un carrefour. Les musiquettes obsédantes des magasins et, dans les petites îles, celles des haut parleurs qui ponctuent les temps de la journée. Et puis, nos repèrent fonctionnels : le sac poubelle rouge (déchets à incinérer) et bleu (déchets solides), et surtout les toilettes japonaises.  Traditionnelles ou  hight tech qui, alors que je croyais parfaitement maîtriser, m’ont valu un jour d’ameuter les services de sécurité d’uns station de métro. J’avais confondu le bouton de l’alarme avec celui de la chasse d’eau ! Ce que c’est de ne pas savoir lire…

Enfin à Ikema-jima, petite île reliée par un pont à sa grande soeur Myiako, nous avons retrouvé les paysages bucoliques  les champs de canne à sucre et les fermières sous leur chapeau.

Et même par intermittence, nous avons retrouvé le soleil des tropiques, la mer turquoise et les coraux… presque comme aux Philippines (avec quelques degrés en moins, tout de même)

Bref, rien n’a changé et nous nous sentons comme à la maison. Sauf qu’il nous faudra attendre d’être un peu plus au nord pour retrouver les délices du onsen.

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