Finies les vacances

Si les deux premiers jours de navigation par vent faible et mer calme ont pu nous paraître une suite de nos « vacances » aux Gambier, depuis deux jours maintenant c’est une toute autre ambiance qui règne à bord.
Le vent s’est levé, d’est, nous obligeant à filer au près dans une mer étonnamment creuse et surtout venant du sud-est, soit en plein dans le nez. Et voila Chamade jouant à saute-mouton sans guère de pitié pour ses frêles passagers. Impossible de mettre de la toile sous peine de faire décoller Chamade au sommet des vagues avant de retomber dans un fracas dans le creux suivant. À bord, c’était bannette, lecture, cuisine minimale (raviolis) et quart de veille. Et même si le corps s’habitue à tout, c’était plutôt monotone.


Mais heureusement, en mer tout change et depuis deux jours, si le vent est encore monté, il est passé au travers et, très important, la mer l’a suivi, même si c’est avec un peu de retard. On a donc pu lâcher la bride et ce vendredi matin c’est sous un ciel bleu que Chamade file a 6 noeuds dans une mer plus régulière. On va en profiter puisque cela risque de ne pas durer. Dimanche un front va passer, entraînant une bascule du vent au sud, voire sud-est. Mais c’est encore trop tôt pour choisir comment la contourner.
P.S: Je réalise que tout occupé aux derniers préparatifs, j’ai oublié de vous dire que finalement nous ne sommes que deux à bord pour cette longue traversée. Antoine n’a malheureusement pas pu nous rejoindre, faute d’avoir pu réserver une place dans l’avion reliant Tahiti aux Gambier. Les vols bi-hebdomadaires étaient complets jusqu’en janvier. Dans l’impossibilité d’attendre si longtemps, nous avons donc pris la mer à deux. Pas trop dramatique avec un équipier aussi expérimenté que Jean-Pierre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.