Maniitsoq, 62°24N / 52°53W.
3ème escale « en ville ». 2900 habitants installés à la pointe sud de l’île du même nom.
« Perchés » devrait-on dire, tant l’environnement, superbe, est rocheux. Toute la ville est construite sur une série de collines de granit. Les maisons sont sur pilotis, ancrées dans le granit, reliées entre-elles par des passerelles et des escaliers en bois. Ici les personnes âgées ont intérêt à être « fit » !
Tableau charmant au demeurant, si ce n’est qu’il ne concerne qu’une minorité d’habitants. Pour la majorité, dans les villes, le lot quotidien, c’est le « bloc »
Des immenses blocs, de vraies cages à lapin défigurant non seulement le paysage, mais surtout la vie sociale.
Le résultat d’une politique d’urbanisation forcée des années soixante qui laisse songeur.
A Nuuk, il y a même un bloc de près de 300 mètres de long qui à l’époque rassemblait plus du 10% des habitants de la ville. Avec très vite son lot d’acculturation, d’alcoolisme, de délinquance et de violence. Un bloc condamné à disparaître, mais qui est toujours bien là.
Aujourd’hui la politique consiste à construire de plus petits blocs, comme ceux du nouveau quartier de Nuuk.
Et ça pousse de partout, la volonté étant de détruire les plus anciens clapiers. Méritoire… mais peut-être un peu tard.