Imerigssoq ou l’avidité suicidaire

Kronprinsens Ejland : 69°01N / 53°19W

Deux îles basses et quelques ilots en baie de Disko, les îles du Prince héritier.

Héritier de quoi ? On se le demande.

Quelques maisons abandonnées qui finissent de s’autodétruire lentement et la mousse de la toundra qui reprend peu à peu sa place, une ambiance de « ghost town », de ville fantôme :

La station baleinière d’Imerigssoq. Fièrement bâtie en 1778 pour être fermée, en 1826. Juste 48 ans d’existence. Et déjà plus de baleines, le résultat de 48 ans de massacre, symbole de l’avidité imbécile de l’homme. De l’Occidental faut-il le souligner, venu épuiser ces rivages austères, mais si riches.

Et dire qu’aujourd’hui il y en a pour s’indigner de la pêche à la baleine encore pratiquée par les Inuits pour se nourrir. Une pêche pourtant limitée à leur besoin – limitée aussi à la baleine de Minkie, abondante dans ces eaux – qui ne menace pas la survie des cétacés.

Aujourd’hui ils sont de retour, et pas rancuniers, viennent saluer le marin de passage.

Oubliés ces temps de massacre, de destruction aveugle. La baleine renaît, Imerigssoq pourri : tout un symbole !

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