Rudes

Veillée de Noël par 9°10N / 175°48W :

Un seul mot pour qualifier ces jours en mer : rudes. « Rought » en anglais où même le son du mot correspond bien à l’ambiance qui règne à bord. Car finalement le vent est bien là. Ce fut d’abord 30 nœuds, puis durant un long passage de front, 34 à 36 nœuds pendant plusieurs heures. Et depuis 28 à 32 nœuds depuis 2 jours, avec aussi pas mal d’irrégularités. Quelques mous à 20-22-noeuds, où sous-toilés, nous sommes ballottés dans tous les sens.

Les grains aussi, par périodes, surtout la nuit pour nous faire plaisir. Il faut d’abord les voir venir à temps pour se préparer aux fortes rafales, réduire la toile puis la renvoyer. Le sommeil est très haché, on a quelques valises sous les yeux ! La mer, de son côté, est majestueuse, impressionnante. Les creux atteignent 4m50.

Heureusement les déferlantes sont assez rares à remplir le cockpit. A bord chaque geste, chaque déplacement doit être compté. On accumule quelques bleus… Et tout ça sans même aller très vite. Par prudence et soucis d’économiser le matériel et l’équipage, on est souvent un peu sous-toilé. Cela dit, rien de dangereux, on est loin d’une navigation extrême, c’est juste RUDE.

Sans doute la plus rude des traversées qu’on ait connues. Ce qui use surtout c’est la durée. Depuis le départ il y a 8 jours, nous n’aurons eu que 2 jours relativement tranquilles. Le reste : « rought ». Et ça USE ! Inutile de vous dire que ce soir le repas de Noël sera ans chichi… On se rattrapera à Majuro, dans 5 à 6 jours… Michel, notre routeur de Searout, nous annonce une diminution progressive du vent dans 2 jours. Le père Noël passera avec 2 jours de retard. Normal… on est si loin !

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