(Par Sylvie)
Manu a embarqué sur Chamade, il y a maintenant une semaine, avec sa canne à pêche, ses t-shirt militants, sa bonhomie et un paquet de victuailles bien helvétiques. Histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes de sa cabane de Tolochenaz. Impossible de se refréner : à peine arrivé qu’il doit « jeter un fil dans l’eau »
Le lendemain, Claude a débarqué du Shinkansen, en provenance de Kagoshima, avec son sac à malice, son amabilité presque nippone…et son trac de jouer le rôle de traducteur. Manu, le pêcheur rocker valdo-valaisan, que la musique classique déprime. Claude, l’italo-suisse australien, amateur de musique classique et d’opéra. Manu l’invétéré taquineur d’hommes et de poissons. Claude, le rebelle contenu, contaminé par 17 ans de vie commune avec le Japon.
Ces deux là n’étaient sans doute pas faits pour se rencontrer. Mais sur Chamade, les voilà comme des larrons embarqués dans la même aventure. Les vannes et les rires fusent, les Ipod s’échangent, les ronflements dans la cabine arrière se partagent avec magnanimité Le tournage du film peut commencer…
Dans le port et au gigantesque marché aux poissons de Fukuoka…
Puis à Ikima shima après un baptême de mer un peu rude et nauséeux ( on nous annonçait 25 noeuds arrière, nous en avons eu 30-35 sur le travers, avec des vagues courtes et divagantes). On se régale de shashimi et autres produits de la mer…
On va faire un gros bec au gorille du coin…
Et on va prier, avec les Jizos d’Iki, pour l’âme des (bébé?) baleines tuées.
Avant de célébrer la virilité triomphante au sanctuaire shinto de la fertilité…
Mais c’est Azuchi Oshima que va se dérouler l’essentiel du tournage. Nous avions découvert cette superbe petite île de pêcheurs de rizières et d’éoliennes, en mai dernier, au cours d’une ballade en ferry.
Nous y voilà, à nouveau, avec Chamade et son drôle d’équipage que les gens de Onezaka accueillent à bras ouverts, dans leurs maisons, mais aussi sur leurs bateaux, pour une partie de pêche.
