Bora Bora 30 ans après

Revenir à Bora Bora 30 ans plus tard, c’est évidemment succomber à la tentation de la comparaison.
Alors ?
De loin, rien n’a changé et si le pic qui domine l’île s’est sans doute enfoncé de quelques millimètres dans la mer, l’île est toujours aussi belle et aussi harmonieuse. Le lagon est toujours aussi bleu turquoise, toujours aussi magnifique.
Et l’ancre tombe toujours dans un sable immaculé au fond de l’immense lagon de sud-est.

Chiloé en 1985
Chamade en 2014

Mais de près…. Mazette !
D’abord, mais ce n’est pas une surprise, on partage le mouillage (jadis désert) avec une dizaine de voiliers, de passage ou de location.
Et surtout, toute la bordure du lagon est désormais colonisée par les fare (bungalows) sur pilotis des hôtels de luxe et le lagon, jadis quasi désert, est sillonné en permanence par une armada de canots moteurs desservant les hôtels.

Sans parler des groupes de scooter des mers qui arpentent le lagon. Se baigner et surtout faire du snorkelling est devenu une activité à haut risque en dehors des sites contrôlés. (Un mort début août, une jeune française hachée menu par un canot moteur).
Étrange forme de tourisme, où les hôtels font tout pour décourager leurs clients de choisir des prestations touristiques en dehors de leur propre catalogue. Le luxe… mais aussi une prison dorée…
Quand on interroge les Polynésiens beaucoup vous disent qu’ils ne profitent guère de cette exploitation touristique à outrance.
Même si certains font de belles affaires en appliquant des tarifs exorbitants.
Contrairement au reste de la Polynésie, ici on a vraiment l’impression que deux mondes se côtoient sans vraiment se mélanger.
Et 15 ans après le premier boom hôtelier, certains ont déjà mis la clef sous la porte, comme le Club Med ou le complexe abandonné qui achève de se déliter à la pointe nord du motu Toopua.
Reste juste à espérer que Bora Bora trouve un jour son équilibre et que sa beauté naturelle n’en souffre pas trop.

Et en attendant, on ferme les yeux en haut, et on les ouvre en grand dans le fond du lagon.

2 commentaires

  1. Gisèle Ceppi Répondre

    Ah tout change !.. il ne faut jamais penser au passé il faut vivre le présent !. En pensée avec vous , bises .

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