Même la vanille déprime !

A peine deux jours de soleil histoire d’accueillir un nouvel équipage et déjà madame la pluie s’invite à nouveau pour 2 jours de grisaille lagonaire.

Décidément la Polynésie n’est plus ce qu’elle était, se dit-on. Rien de nostalgique dans cette remarque, mais une interrogation un peu angoissée quand à l’évolution climatique. Et rien de tel qu’une visite à Tahaa, chez Brian, le patron de la « Vallée de la vanille » pour en avoir la confirmation.

Brian est danois, c’est un ancien légionnaire (oui je sais, on côtoie beaucoup d’anciens légionnaires). Installé depuis 19 ans à Faaaha, il s’est lancé avec sa femme polynésienne dans la culture de la vanille et la cultive à l’ancienne (en pleine nature, sans serre et sur des tuteurs naturels). Mais depuis 5 ans les rendements sont à la baisse et sa production a baissé de 30%. Comme celle de toute la vanille de Tahiti. En cause, le manque de soleil et des saisons sèches que ne le sont plus vraiment. Trop d’humidité, pas assez de soleil et la vanille ne fleurit plus autant. Sans parler du processus de séchage qui prend désormais beaucoup plus de temps. Brian a d’ailleurs déjà réagi et se diversifie désormais, plantant de plus en plus de tamanu, un arbre dont la noix donne une huile très recherchée en pharmacie.

« Y’en a qui disent que c’est le Nino… moi j’en sais rien, tout ce que je constate c’est que la vanille n’a plus le moral depuis bientôt cinq ans… Il est grand temps de ne plus mettre tous ses œufs ans le même panier. Si ça continue il ne me restera plus qu’à me consacrer à ma collection de whisky » Il en possède plus de 40 différents : « Je ne les bois pas, je les hume seulement… ». Disons qu’on fait semblant de le croire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.