Chamade à nouveau en route

Nous ne sommes pas vraiment du style à regarder dans le rétroviseur…

Les surprises médicales du printemps ne nous ont pas empêchés de relancer la machine pour une nouvelle saison, même si celle-ci sera très écourtée. C’est donc ce 26 avril que Chamade a repris la route

Si le nouveau moteur tourne comme une horloge, notre fière esquif a quand même fait sa petite crise de varicelle, en l’occurrence le blocage complet de l’enrouleur de génois pourtant consciencieusement rincé à l’automne. Mais rien à faire… et, heureusement, grâce à Kieth de Norwestern Rigging, nous avons pu trouver un bas d’enrouleur de rechange en moins de trois jours.

Une précision encore à propos du singe perché en haut du mât évoqué par Sylvie… qui n’est autre… qu’elle-même… puisque je dois me ménager dans l’attente de l’opération chirurgicale prochaine.


Ne restait plus qu’à regréer et à filer vers le Canada pour y retrouver le bonheur des mouillages sauvages.

Y faire aussi une rencontre empreinte de nostalgie japonaise avec Jenny et Nick Coghlan, des fidèles amis de notre cher Nori de Fukuoka. Nick et Jenny qui ont passé eux aussi plus d’une année au Japon lors de leur incroyable voyage à bord de Bosun Bird, un petit voilier de 27 pieds (8m20).

Lui diplomate au service du gouvernement canadien a pu alterner les missions dans des ambassades souvent difficiles (Pakistan, Sud-Soudan…) et les navigations avec Jenny sur Bosun Bird. C’est ainsi que partis d’Afrique du sud (où il était en poste) ils ont gagné le Brésil via St Hélène, puis sont descendus au sud hiverner à Puerto Williams dans les canaux de Patagonie. De là ils sont remontés vers le Chili, l’île de Pâques, la Polynésie, les Tongas, la Nouvelle-Zélande, les îles Salomon, Guam et le Japon avant de rentrer d’une traite (45 jours) vers Kodiak en Alaska ! Au Japon, à Fukuoka ils ont lié amitiés avec Nori, et c’est ce dernier qui apprenant qu’on allait retourner au Canada nous a prié de leur rendre une petite visite sur leur île de Salt Spring.  

Une magnifique rencontre, l’occasion de prendre de la hauteur au propre comme au figuré grâce aux récits passionnants de leur expérience diplomatique (Jenny travaillant le plus souvent en parallèle dans les ONG actives dans leur pays de mission).

La saison de navigation sera donc courte puisque nous rentrerons en juin déjà afin de remettre en ordre chez moi un uretère (canal du rein à la vessie) en mauvais état et qui menace désormais ma fonction rénale. Mais si, donc, nous avons remis à l’an prochain nos projets de navigation au grand large, nous avons maintenu celui d’embarquer Magda et David, soprano et ténor de l’Opéra de Varsovie pour cette expérience mêlant inspiration, création et monde sauvage du Desolation Sound.

Il est donc temps de nous hâter vers le nord-ouest du détroit de Géorgie pour les accueillir. Un peu plus de 150 milles de navigation ou nous alternons moteur (beaucoup) et moment magique de navigation sous un magnifique soleil printanier.

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