Changement d’échelle

Et nous voici de retour au pays du XXL.

Les Pygmées d’Helvétie que nous sommes ont retrouvé les grands espaces de
« storage » de bateaux d’Anacortes, les kilomètres carrés de parkings devant les malls mammouth ou des casinos géants, les highways à six voies en rase campagne du comté de Skagit et aussi notre huuuuge véhicule, aimablement prêté par nos hôtes du Marine Servicenter (cf. blog 2012).

Mais n’allez pas croire qu’Anacortes est une ville désagréable. Surtout quand le soleil est de la partie. Si vous faites abstraction de tout ce qui précède et de la raffinerie, à l’entrée du chenal, qui crache 24h/24 des fumées trop blanches pour être honnêtes,  les environs sont plus que plaisants. Outre la vue magnifique sur un cirque de montagnes enneigées nous avons pu découvrir moult chemins de traverse, menant sur des collines, à travers des quartiers villas en bois  aux jardins fleuris, ou encore d’épaisses forêts.

C’est souvent comme ça aux Etats-Unis, la plus belle nature sauvage se trouve marquée par l’homme, pour le pire et pour le meilleur.  C’est ainsi que les remous impressionnants de l’eau qui percent les gorges rocheuses de « Deception Pass »,  sont enjambées à des hauteurs vertigineuses par un pont en acier d’une taille tout aussi impressionnante. « Deception Pass », j’adore ce nom. Il fut paraît-il donné par des marins Espagnols qui avisant le lieu avaient cru y trouver une baie tranquille pour jeter l’ancre,  mais ils ne trouvèrent qu’un passage où les courants se chargent de vous faire passer votre chemin et fissa.

Dès notre arrivée à Anacortes nous avons retrouvé les bald aigles
et les bernaches du canada qui ont dû passer clandestinement la frontière.

Mais surtout, surtout nous avons retrouvé des gens  qui ont aussi un cœur XXL. Tout d’abord John (un voileux émérite rencontré l’an dernier) et son épouse Gerri, qui nous ont offert des tonnes de chaleur et d’amitié en nous accueillant chez eux comme des enfants prodigues. Puis Eiji et Yunko, nos amis japonais qui ont élargi leur famille (3 fillettes) d’un petit Kazuko. Et enfin Jim, le patron de Marine servicenter, qui nous a fait l’honneur de sa « modeste » propriété de 20’000m2, au bord d’un charmant petit lac peuplé de  castors, pour nous faire déguster le saumon sokeye qu’il  pêche et fume lui-même.

Et qui donc a dit qu’en toute chose il fait de la
mesure ?

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