Dans la toile des araignées

Aasiaat (traduction les araignées) est une vraie ville de quelque 3000 habitants. Avec un vrai port et un vrai bordel de chantier naval, de vraies routes où circulent plein de pick-up et, tenez-vous bien 20 taxis qui tournent en rond du matin au soir en quête de clients.

Aasiaat est une vraie ville parce, qu’elle possède aussi deux supermarchés, le Pilersuisoq (subventionné par l ’Etat) et le Pisiffik qui comme son nom de l’indique pas est mieux achalandé en produits frais parce que privatisé.

Lieux de rencontre plus prisés que le bar à café (en dehors des heures  de retransmissions sportives)

On y trouve aussi, le traditionnel kalaaliquamut, pour la vente directe de poisson, de phoques, de baleines et autres produits de la pêche et de la chasse, deux… que dis-je,  trois boutiques (deux de vêtements et une consacrée au mobiliers de jardin, aux accessoires d’intérieur et aux loisirs) et un vendeur de canots moteurs.

Je passe sur le petit musée, dont la taille est inversement proportionnelle à l’Eglise (c’est pareil dans tous les bleds) pour aborder le chapitre de l’urbanisme qui a bien évolué depuis les maisons en tourbe dont on trouve ici un spécimen reconstitué.

Aasiaat s’étend dans les replis de trois collines rocheuses. Sur la première, la plus proche de la mer on traverse le quartier dit colonial où les colonisés ont pris la place des colons dans des HLM aux fresques allégoriques qui renvoie aux origines et aux traditions des peuples Inuits.

Plus loin, juste derrière le lac Tipitooq (traduction : lac malodorant), le vieux quartier inuit, aux maisons de bois colorées, aux petites terrasses  encombrées d’où on regarde passer les Icebergs et  où les chiots gambadent autour de leur mamans enchaînées (ça vaut mieux pour nous). Et puis plus encore, très haut perché, les lotissements d’habitat groupé, non loin de l’école.

Aasiaat  a de tous temps servi de centre commercial, notamment pour les baleiniers. Pendant la 2ème guerre mondiale, elle joua le rôle de port de transit au  Américains qui avaient installé une petite base navale à Tupilak (l’île aux renards) à l‘entrée de la baie. Aujourd’hui, c’est la conserverie de poissons,  mais surtout de crevettes qui constitue le moteur économique de l’archipel. Et visiblement ça marche. L’employé de ce qui fait office de bureau pour les touristes s’apprête à s’envoler pour des vacances en Turquie, après avoir séjourné en Bulgarie et en Grèce, années précédentes. Et nous… nous allons nous offrir royalement une douche à 35 couronnes (environ 5 euros) à la maison du marin d’Aasiaat.  Ne cherchez pas l’arnaq ( eh, oui, désolée, c’est comme ça qu’on dit la femme dans ce pays), mais l’angut ( l’homme) qui a bien pu nous entrainer dans ce type de vacances nordiques.

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