(Par Sylvie)
Une ville, c’est une ville. A Fukuoka, agglomération de 3 millions d’habitants, nous avons retrouvé les buildings, le trafic automobile (étonnamment fluide pour le nombre de véhicule en circulation), le métro boulot dodo des Japonais.
Pour la première fois nous avons vu des gens pressé. Et l’image si répandue des employés de bureau en costard-cravate, l’attaché case dans une main et le mouchoir éponge de l’autre pour effacer instantanément toute trace de sueur. Un cliché qui risque de s’estomper rapidement, puisqu’en raison des économies d’énergies à faire sur la clim, après le gel du nucléaire, on incite les hommes à adopter le style » business cool » (chemise à manches courtes, col ouvert et sans veston).
Fukuoka efficiente, moderne mais aussi un peu mystique, branchée et conventionnelle à la fois, gastronome et gourmande. Bref, une ville plutôt sympa et agréable a vivre.
Nous y aurons découvert de nouveaux aspects du way of life japonais et vécu quelques moments forts.
La cérémonie du feu qui se déroule une fois par mois au temple bouddhiste de Tochoji, nous avons eu la chance de pouvoir y assister, de nous purifier et de vibrer, avec une foule de fidèles, au son des tambours et des mantras.
Les temples de la consommation nippone qui s’élèvent vers le ciel ou plonge vers les tréfonds de la terre. Dans les galeries et les rues souterraines de Fukuoka, il y a un choix de boutiques à donner le vertige. Clientèle visée: essentiellement les femmes, qui, une fois les enfants casés à la crèche, s’adonnent à leur boulimie de shopping. Seules ou entre copines.
Le jardin japonais de Yusentei ( Sen: la source fraîche de la montagne. Yu : qui nourrit l’amitié. Tei: dans cette maison), havre de paix et d’harmonie qui fait fi du béton.
Un bon thé vert matcha à savourer en méditant avec les carpes et les tortues de l’étang et une séance de photo pré-matrimoniale d’un jeune couple en costume traditionnel.
La terrasse du bistrot, en bord de mer, à l’ombre de la tour miroitante de Fukuoka (235m).
Clac, on tourne sur la plage, sans doute une série télévisée. Juste en face, une petite île réservée à ceux qui préfèrent se marier dans un décor de cinéma italien et poser sur le perron ou sur la place de l’église.
Les « yatai », ces petites gargotes qui s’allument à la tombée de la nuit le long du canal où les hommes qui sortent du travail vont croquer un morceau avant de rentrer. Les femmes, elles, sont déjà à la maison. Chacun pour soi. Au Japon on ne mélange pas les genres. Bref, nous sommes aller dîner sur le pouce à un yatai avec l’équipage féminin de « Julo », que nous avons retrouvé avec plaisir à la marina d’Odo. Une expérience plus ethnologique que gastronomique.
Enfin, ce petit Jizo des rues, qui attend de pouvoir traverser du trottoir vers l’au delà ( le repos de l’âme, paraît-il, ne peu intervenir qu’à l’âge adulte).
Et pour le faire patienter, quelqu’un lui a apporté un bouteille de thé vert froid.