Une journée à la campagne

(Par Sylvie)
C’est une petite île tranquille, au nord de Hirado. Elle s’appelle Oshima. Comme nous n’avons pas de permis pour y amarrer Chamade, nous prenons le ferry. 45 minutes plus tard, nous débarquons dans un petit port de pêche, presque méditerranéen.

Un de ces ports où le temps semble s’être figé autour de quelques vieux courbés qui n’en n’ont pas moins bon pied bon œil.

Dans le village, des maisons de bois restaurées de l’ère Edo, bordées de minuscules jardins fleuris. Des cuisines extérieures, des gants blancs qui sèchent au soleil, des échoppes invisibles à l’ombre des portes coulissantes, derrière lesquelles on perçoit le frémissement d’une vie domestique.

Le bus qui nous emmène à l’autre bout d’Oshima, grimpe jusqu’à un col. On surplombe les rizières qui descendent en escalier jusqu’à la mer. Tandis qu’au loin, les éoliennes font lentement tourner leur pales, moulins des temps modernes.

Stop, c’est trop beau! Nous nous arrêtons là, à mi chemin de la course, sous le regard ébaubi du chauffeur. Là, c’est Onezaka. Vu d’en haut, on dirait un village de nos Alpes, coiffé de toits gris, avec des escaliers et des chemins pentus qui bordent des terrasses cultivées. On peut ramasser le riz aux portes de la maison. Accrochée au flanc de montagne, Onezaka plonge directement sur le port. Emblématique du mariage entre la pêche et l’agriculture qui caractérise l’île.

Il est presque midi. Dans le grand hangar de la communauté des pêcheurs, la table est mise. Deux femmes s’affairent, qui nous hèlent et nous invitent à prendre un thé vert et à goûter au poisson qui sera servi dans une demi heure. A nouveau, mon maigre japonais et le traducteur Google, nous permettent d’échanger quelques propos avec ces dames qui ne savent écrire leur nom ou compter qu’en kanji. Nous apprenons ainsi que Onezaka compte 150 habitants.

Les hommes arrivent pour déjeuner. « Comment, vous allez retourner au terminal du ferry à pied? Mais c’est loin »!

Bah, une heure et demi de marche, dans une nature mi montagneuse, mi campagnarde où l’on respire la quiétude, avant de rallier la grande ville de Fukuoka.

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