Il suffit de passer le pont…

Point Reyes : un désert de rochers et de falaises aux portes de San Francisco qui nous servira d’abri pour  la nuit.

On ne voit pas à 100 mètres lorsqu’au petit matin nous quittons le mouillage pour attraper le courant qui s’engouffre vers la baie de Frisco et le Golden Gate

Il suffit de franchir le pont par-dessous et voilà… nous sommes passés de la purée de poix au ciel bleu, du no where, à l’e-civilisation

Nous jetons l’ancre à Aquatic Parc où nagent des bans de gros poissons qui nous ressemblent.   Certains s’arrêtent pour faire la causette sous notre balcon, parce que qu’en voyant notre drapeau suisse,  ils se sont souvenu que leur grand père venait de Rapperswil.

Frisco n’a pas changé. En bas,  c’est la foire au tourisme et aux gadgets électroniques,  sur le bord de mer inaccessible, parce ce que privatisé par les restaurants et les boutiques de souvenirs.  En haut, c’est la vue plongeant sur la baie, toujours aussi époustouflante, et de la mer, la vue sur le lego des gratte-ciel de l’e-business et le long long long  Bay bridge (l’un des ponts les plus longs du monde : 7km, en deux parties) où près de 300 mille véhicule par jour roulent sur deux niveaux, suspendus au dessus des eaux,  moyennant un péage. Tout de même ! 

De l’autre côté c’est la zone portuaire d’Oakland, troisième port de la côte Ouest, après Los Angeles et Seattle.

Oakland, la ville de Jack London dont le loup immortalisé appelle les passants du square qui porte le nom du célèbre écrivain. Oakland,  avec son demi million d’habitants  et son bord de mer qui- nous l’avons constaté -,  s’est fait une beauté depuis notre dernier passage en 2013. Le temps d’y déposer John, notre valeureux équipier qui doit rentrer chez lui par les airs, et nous revoilà à Sausalito, de l’autre côté de la baie de San Francisco. Ici,  c’est la ville en colline des bobos – boys de la Sillicon Valley qui ont remplacé les Hippies vieillissants,  désormais retranchés sur des rafiots qui mouillent dans la baie ou dans des campements de fortune. 

Au mouillage, nous retrouvons Compay, le bateau d’Eric  (rencontré aux Philippines),  infatigable baroudeur du Pacifique, entravé, comme tant d’autres par la Covid.

Et puis nous avons rencontré Daniel.

Si on dit que les marins ont une femme dans chaque port, moi j’ai un cousin super sympa dans chaque port. Après Philippe, à Vancouver, j’ai fait la connaissance du petit (petit) cousin Daniel,  designer en informatique qui accomplit depuis quelques années son pèlerinage dans la Mecque californienne du high-tech (de Google aux  voitures autonomes). Expérience faite, il envisage de revenir dans sa bonne vielle Europe, un peu plus humaine.

1 Commentaire

  1. Marguerite et Björn Jost Kjelsberg Répondre

    Bonjour,
    Merci pour toutes ces récits. Nous vous lisons toujours avec autant de plaisirs.
    Bon vent pour la suite
    Björn et Marguerite

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