Impatience

Depuis hier, l’occupation favorite de l’équipage, c’est scruter l’ordinateur de bord, c’est mesurer la distance qui reste et évaluer le temps de navigation nécessaire. Ce qui est sûr, c’est qu’on arrivera demain vendredi. Le matin si le vent ne nous lâche pas, l’après-midi sinon. Si comme de coutume, les deux derniers jours d’une traversée semblent interminables, là c’est encore plus le cas. Il y a un peu de fatigue certes, mais aussi pas mal de lassitude. Ras le bol de rouler, ras le bol de tanguer, ras le bol d’être secoué. Pourtant la traversée n’a pas été marquée par le mauvais temps, ni par des grains épouvantables nécessitant des manœuvres incessantes. Non, nous avons été préservé de cela. En cause finalement, cet alizé très orienté au sud. Sud-sud-est tout d’abord, puis sud-est ensuite. Ce n’est que depuis 2 jours qu’on glisse enfin au portant. Et encore, le pilote est réglé au 95. Nous aurons donc fait un interminable bord de plus de 1000 milles au bon plein et petit largue. Rien d’un exploit, rien d’une performance, juste un petit travail de sape qui use. Il est vrai qu’on a plus 20 ans… depuis longtemps, mais particulièrement depuis quelques temps! (Photo: Elena fait comme nous… combien reste-t-il?) (Dès samedi, on devrait retrouver le réseau et mettre les photos de meilleure qualité)

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