La banquise est derrière mais le pilote peu solidaire

Ouf, c’est fait, la banquise est derrière.

Nous sommes au mouillage derrière la pointe nord de l’île de Nunivak (60°25,7N 166°09W)

La moitié de la route vers les Aléoutiennes est faite et surtout nous en avons terminé avec la menace de la banquise. Le passage fut finalement pas trop difficile, seules quelques barrières de glaces de 2 à 3 dixièmes nous ont forcés quelquefois à un peu de slalom, mais d’une manière générale le passage le long de la côte du Delta du Yukon était bien dégagé.

Par contre les dernières 24 heures ont été un peu chahutée. Le minimum dépressionnaire (998hp) s’est transformé subitement en un thalweg à 993hp, nous gratifiant d’un vent de sud-ouest à 20, pile dans l’axe. Coincés entre la côte à l’ouest et la banquise à l’est, et craignant que le passage se referme, l’idée de tirer des bords était vite exclue et nous avons donc poussé au moteur dans une mer abrupte et d’autant plus courte que la profondeur n’était que de 6 à 10 mètres : 12 heures à jouer à saute-moutons. C’est le moment choisi par le vérin du pilote automatique pour se désolidariser du safran, nous contraignant à rester non-stop à la barre. Vivifiant !

Ce n’est finalement qu’au mouillage que j’ai pu démonter et constater que le cardan en extrémité de vérin s’est usé à tel point que la tête est sortie de son logement. Je l’ai simplement retournée avant de la remonter, ce qui devrait tenir largement le temps de prévoir le remplacement de la pièce. Reste donc à profiter du calme du mouillage et à repartir demain vers le sud. La météo décidera de la destination.

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