Teiki reparti, ne croyez pas que nous sommes de pauvres abandonnés aux Marquises. De loin pas puisque nous sommes entre les mains de ses « tontons boxeurs ».
Et ce n’est pas une figure de style, puisque Riki comme Miano ont été des champions de boxe polynésiens. Une réussite qui n’est pas sans importance, puisqu’elle fut à l’origine de l’engagement de Teiki dans la légion. Face à de tels oncles combattants, Teiki voulait aussi être un « guerrier ».
Mais aujourd’hui la boxe est de l’histoire ancienne. Riki commande le corps des pompiers de Taiohaé (fonction volontaire) et dirige les ateliers d’entretien de la mairie. Mais rien n’est vraiment oublié et il suffit de suivre Riki dans la nature pour mesurer la somme de connaissance et d’expérience de cet homme hors du commun.
Quant à Tonton Miano, il est désormais sculpteur. Mais l’esprit de compétition est intact et sa triplette fait des malheurs dans les compétitions de pétanque de l’archipel.
Riki et sa femme Stella… Miano et Antonina… deux couples magnifiques de la grande famille des Huukena qui nous ont gâtés durant ces derniers jours…
Notamment en organisant pour nous un « four marquisien », longue préparation culinaire dans un four de pierres chaudes et recouvert de feuilles de bananiers et de sable, assurant une cuisson lente. A la sortie, le cochon, la chèvre ou le mouton sauvage d’Eiao ont un parfum extraordinaire.
Nous voilà prêts à repartir, chargés de bananes, de pamplemousses, de légumes frais pour la route vers les Tuamotus. Mais surtout riches de ces merveilleux moments de complicité et d’amitié et de de partage.
C’est tout le drame de cette vie de marins voyageurs… il faut repartir… se séparer… s’arracher…
Au moment de lever l’ancre… nous sommes tristes… mais surtout infiniment reconnaissants.
UN IMMENSE MERCI à tous ceux qui nous si merveilleusement accueillis…
Paloma et Tia, Napo, Eliane, Tahia, Teiipamaiani, Taniera et Vaatete, Tehaumate, Félix, Tahia et Jimmy, Dani et Antoinette, Heirani, Haiheana, Espérance, Tanaiki, Atonio, Pricille, Kevin, Justin, Lucille, Marie, Pori… et tous ceux que nous oublions de mentionner tant la liste est longue…
P.S :
Il y a juste une chose que nous ne regretterons pas en quittant les Marquises. Ce sont ses mouillages rouleurs. Un mois maintenant qu’on balance 24 heures sur 24 au gré de la houle du Pacifique qui envahit les mouillages les plus protégés en apparence. Ça use ! On se réjouit du calme des lagons des Tuamotus.
Par contre pour Internet… ça risque d’être délicat !!!
