Passer par la (bonne) fenêtre !

Dans ce Pacifique nord-ouest de fin février qui semble enfin connaître un semblant d’hiver avec ses dépressions qui circule au sud de San Francisco, même si l’on se trouve bien plus sud, il faut en tenir compte.

Car à chaque dépression, le vent stable et dominant de nord-ouest s’interrompt ou au moins s’affaiblit. Comme cette dernière semaine passée juste au sud des îles San Benito ou le vent semblait avoir disparu. Et encore, pas question de se plaindre puisque juste plus au nord, à Ensenada le vent est passé au sud à l’approche d’une belle dépression qui descend jusque vers Los Angeles. Autant dire que si nous n’avions pas pu filer au sud de San Diego à temps, on restait coincé pour une semaine.

Et ce lundi en déchiffrant le dernier fichier Grib reçu par notre téléphone satellite Iridium, il apparaît qu’il ne faut pas manquer la fenêtre qui s’ouvre, même si quelques heures de moteur seront nécessaires au départ. C’est donc dès le lever du jour ce mardi 25 que nous quittons Bahia San Hipolito… et dès midi le code D est envoyé et le moteur stoppé. On musarde encore un peu une heure ou deux puis le vent monte et on se met à filer grand train 30 heures durant jusqu’à Bahia Santa Maria, 160 milles plus au sud.

Immense baie, fond de sable et au fond une lagune… Le mouillage est balayé par le vent, nous ne mettrons pas pied à terre… et repartons dès l’aube le lendemain. Dommage. Car la baie est magnifique et l’envie ne manque pas d’aller explorer la lagune et dire bonjour aux pêcheurs installés dans un campement de fortune. Mais toujours cette question de fenêtre à ne pas manquer… d’autant plus que le rendez-vous avec Jonathan et Yaël à La Paz approche.

C’est donc reparti pour 180 milles et une nouvelle fois une trentaine d’heures de navigation, plein portant, filant à près de 7 nœuds de moyenne. Presque une routine maintenant…

Vendredi 28 février nous contournons la pointe sud de la Basse Californie et changeons de climat et de monde en moins de 2 heures. Fini la (relative) fraîcheur du grand océan, nous voilà sous les tropiques. La bascule est vraiment spectaculaire et les shorts sont de sortie ! Mais une fois de plus l’escale sera courte à San José Del Cabo, puisque là encore une fenêtre vient de s’ouvrir pour remonter vers La Paz. Au lieu du nord-ouest quasi continu, voilà qu’on annonce un petit sud-est faible… Ce sera pas mal de moteur… mais en 24 heures on remonte d’une traite jusqu’à l’île de Espiritu Santo, juste en face de La Paz. Chaleur, eaux turquoise, et enfin baignade… relax… l’eau fait 24 degrés… Du jamais vu depuis 7 ans sur Chamade…

1 Commentaire

  1. Björn et Marguerite Répondre

    ouah, profitez pour nous de cette belle température. Ici, même s’il n’y a pas de neige, il fait froid et humide…. et Bjoern est servi en Engadine pour le marathon qu’il fera ce dimanche.
    Alors bon vent à vous et merci de nous faire rêver.
    A bientôt
    B + M

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