A la ville!

Du goudron, des feux rouges, un Mc Donald’s… c’est la civilisation !

Chamade est arrivé à Kodiak (57°47 N / 152°24 W)

6000 habitants « downtown » et 6000 dans les « suburbs » (sans oublier les 2000 habitants des 7 villages disséminés sur l’île), nous voilà en territoire habité, civilisé, pour ne pas dire encombré.

Enfin pas tout à fait puisque l’île de Kodiak fait l’équivalent du quart de la superficie de la Suisse et que son réseau routier atteint tout juste 160 km.

Mais après plus de deux semaines sur les côtes de la Péninsule de l’Alaska, une côte sauvage exceptionnelle, il est vrai que ça change.

Kodiak, « un village de buveurs avec un problème de poisson » comme dit le slogan découvert dans une vitrine…

A vrai dire, si les bars ne manquent pas, ils sont assez déserts en ce moment. C’est que les marins sont à la pêche. C’est la pleine saison du saumon. Et à Kodiak, troisième port de pêche des Etats-Unis, le poisson ça compte. En ce moment le port est presque vide. Même s’il y a cette année un vrai problème. Partout sur la côte le refrain est le même. Il n’y a pas de saumon, ou très peu. Les rivières qui devraient regorger de saumons remontant le courant vers leur lieu de ponte, ces rivières sont presque vides. Le poisson est-il en retard suite à l’hiver exceptionnellement froid ? Ou y’a-t-il un problème plus inquiétant ? Personne ne se prononce pour l’heure, mais les pêcheurs font grise mine.

Reste peut-être à se rendre à l’église… orthodoxe, il va de soi, puisque Kodiak fut vers la fin des années 1700, la première capitale de l’Alaska russe. A l’époque c’était la fourrure des ours et des loutres qui attirait les trappeurs, qui se transformèrent vite en massacreur.

Heureusement, aujourd’hui les ours de Kodiak (les plus gros du monde !) et les loutres de mer ne sont plus menacées de disparition… Pour le plus grand plaisir des yeux.

Kodiak, c’est aussi le changement d’équipage, Daniel, notre sculpteur, ainsi qu’Elisabeth et Bernard laissent la place à Christophe. Demain on repart pour un grand saut à travers le Pacifique nord jusqu’à la côte sud-est de l’Alaska.

Quatre jours de traversée avec, selon les prévisions, un grand absent : le vent. Trop ou trop peu, c’est aussi ça l’Alaska.

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