Au delà du lagon

(Par Sylvie)

Bora-Bora, les farés 5 étoiles sur pilotis, dans un paradis  bleu d’eaux miroitantes à l’infini.   Qui n’en n’a pas rêvé en regardant les prospectus touristiques ? Pourtant, l’archipel de la Société, n’est pas que luxe,  volupté, soleil et lagons turquoise. Non. Dernière-née des îles volcaniques – donc montagneuses – qui ont surgit dans l’est du Pacifique, Tahiti, comme ses petites sœurs de l’archipel, arbore encore fièrement ses reliefs montagneux, recouverts de végétation tropicale.

Certes, toutes ces îles s’enfoncent inexorablement dans mer entre des murs de coraux – pour la plupart déjà mal en point –  mais leur mutation en atoll n’est pas encore pour demain. Donc, elles ne sont pas entièrement entourées de lagons plus transparents qu’une piscine. Dans certaines îles, comme à Raiatea, les plages sont rares, leur sable est plutôt couleur cendre et elles sont le plus souvent ceinturées par un ruban de route.  De toute façon les rives sont toujours très peu accessibles, parce que privées. Dans l’archipel de la Société, le bord de mer n’appartient pas à tout le monde. Mieux vaut donc prendre de la hauteur pour admirer le Pacifique (couleur bleu marine normale) et ses chevaux blancs qui s’acharnent à essayer de franchir la barrière de corail. Spectacle dont on ne se lasse pas.

Quant au soleil, s’il brille éternellement sur les prospectus touristiques, il peut vous faire faux bon (comme les  divines vahinés aux seins nus que vous ne verrez jamais, la Tahitienne est très chrétienne) pendant quelques heures, voire quelques jours et laisser place à la pluie, avant d’annoncer son retour par des clairs obscurs des plus photogéniques et de magnifiques arcs-en ciels.

Inutile donc d’aller chercher dans les îles au Vent ou Sous-le-Vent,  un copié collé des clichés touristiques.  Si elles sont toutes plus ou moins semblables, elles ont chacune leur physique et leur âme propre. Celle que nous avons trouvée sur les chemins de traverse, à l’abri des « marae » (sanctuaires de cultes et de cérémonies maoris), dans les parfums des plantations de vanille ou d’ananas,  dans le sillage d’une pirogue qui fend notre mouillage.  Ou encore dans le Heiva (concours de danses traditionnelles) de Huhainé, bien plus authentique que celui très touristique de Tahiti.

Très suggestives et même explicitement hot, les performances des couples en compétition. Elles se sont  déroulées devant les têtes encouronnées de tout l’establishment de l’île, sous les cris d’encouragement de la population lambda et sous nos applaudissements, bien sûr.

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