En traversant le lagon de Raroia, on entre dans une carte postale paradisiaque où nous jetons l’ancre. Est qu’est ce qu’on fait pendant une semaine dans une carte postale? Eh bien, on contemple. On prend un bain de beauté. On regarde les mille et un tons de bleus qui se déclinent au fil de la journée : ciel, turquoise, cobalt, mers du sud, vert quand les arbustes se reflètent dans le lagon. Mauve, sous les ciels de grains.
On regarde les cocotiers décoiffés qui se balancent sur le motu teintés de lumières changeantes.
On regarde les anges blancs qui dansent dans les nuages deux par deux, trois par trois. Parfaitement synchronisés dans leur céleste chorégraphie.
On écoute le silence. Seul bruit perceptible avec les gazouillements et les cris des oiseaux, écho des vagues du large qui s’écrasent sur le platier.
Nous sommes les Robinsons du farniente. On lit, on se baigne. De temps à autre on va chercher une noix de coco au magasin le plus proche.
On fait le tour de notre motu, divisé en petits parcelles par les hoa à la marée montante. Petit tour donc entre sable blanc et corail.
Personne à l’horizon. Carte postale vide.
Personne, et pourtant il y a de la vie. Dans les nids des nodis
Et sous l’eau, on rencontre beaucoup de monde. Salut aux demoiselles, aux bénitiers ou autres congénères du lagon.
La carte postale s’anime, surtout à l’apparition d’une belle raie manta qui vient jouer autour du bateau et nous tient compagnie pendant un bon moment.
Ainsi s’écoulent les jours bleu et les nuits scintillantes, dans notre carte postale de Raroia. Prends garde à la douceur des choses dirait Raphaële Billetdoux