King Kove : 55°10N 162°05W On a beau être maintenant « fait au feu » la découverte de ces « villages », de ces pêcheries du bout de l’Alaska ne manquent pas de surprendre. D’abord par la taille : là où on imagine 150 habitants… il n’y en a qu’une trentaine comme à False Pass. A la boutique, rien ou presque. 4 gros congélateurs pour la viande et le bacon, quelques chips et conserves… rien d’autre. Bien plus chiche que celle des villages du Passage du Nord-Ouest. Pas d’internet disponible, pas de téléphone non plus puisque la norme GSM n’y est pas installée. Ici tout est au strict minimum, on est là pour bosser et rien de plus.
Alors on se dit qu’à King Kove, annoncée comme la grande pêcherie, avec près de 1000 habitants permanents (près de 2000 en haute saison de pêche) ce sera différent. Dès le premier coup d’œil on prend la dimension du port, des ports plutôt puisqu’il y en a deux, en plus des quais en pilotis de la pêcherie. Comme 2 grandes marinas, remplies de bateaux de pêche d’une quinzaine de mètres, la taille moyenne pour la pêche au saumon. Comme à False Pass le va-et-vient est permanent. Là aussi on bosse ! 15 jours de mer, à 2 ou 3 par bateau, en allant chaque jour vers un navire-mère pour y livrer sa pêche. Puis une escale d’un jour pour refaire le plein et rebelotte. Les pêcheurs se plaignent des cours du poisson à la baisse, de la « dictature » de la Peter Pan Seafoods qui possède toutes les pêcheries et qui fixe les cours un peu trop à sa guise…
Mais peu importe, les équipages sont jeunes, viennent de Californie ou d’Oregon pour la saison et manifestement font du dollars. La pêcherie fonctionne 7 jours sur 7. On bosse donc, et heureusement, parce qu’à part ça, pas grand-chose à faire. Un magasin, sorte de grand hangar, une capitainerie avec des douches, et 2 wifis. Mais côté débit… une vraie catastrophe. Les photos du blog attendront. Et toujours pas de téléphone GSM. En comparaison, Nome faisait « développée ». Etrange Amérique, basique, rustique au possible, mais chaleureuse. Partout l’accueil est cordial, les échanges sympas et l’on s’intéresse à ces marins étranges qui viennent se frotter à la mer de Béring pour le plaisir. Ici beaucoup rêvent d’avoir un voilier… mais pour aller sous les tropiques !
Ciao à l’Equipage chamadien,
Une fois de plus, vos aventures sont passionnantes et vous nous tenez en haleine ce dont nous vous en remercions chaleureusement, si l’on peut dire!!! La géographie des lieux est sensiblement différente des précédentes croisières, mais apparemment les rencontres sont insolites les découvertes intéressantes. Les descriptions que vous en faites nous apportent de grandes émotions. merci et bonne suite f + jd