Gambier : Un cargo comme un messie !

Elles sont sorties de l’horizon à l’aube du 10 novembre, sous un ciel gris et pluvieux, au terme d’une traversée de 4 jours, bien plus confortable que ce qu’on aurait pu craindre.  Net changement d’ambiance, avec ces îles montagneuses, on est loin des atolls plats des Tuamotu.

Nous sommes désormais au bout du bout de la Polynésie française, à 1800 km à l’est de Tahiti. Tout ce que l’on sait, tout ce qu’on nous a déjà raconté nous a incités à y faire escale avant d’entamer la très longue route vers le Chili.

Une escale essentielle aussi en matière de ravitaillement. Nous avons ainsi commandé directement à Tahiti un baril de gasoil et une bouteille de gaz indispensables aux 4 à 6 semaines de traversée. Il est temps d’y être, le cargo ravitailleur devrait arriver le 11.

Et nous ne sommes pas les seuls à l’attendre avec impatience. Alors qu’en temps normal le Taporo VIII et le Nukuhau se relaient au quai toutes les 2 semaines environ, suite à la mise en carénage du Taporo, cela fait maintenant plus d’un mois que le ravitaillement n’arrive plus. Les magasins sont vides, seules quelques conserves trainent encore sur les rayons.

Chez Jojo, le supermarché

Autant dire que la plus grande agitation règne sur le quai lorsqu’à l’aube du 12 novembre, la sirène de le Nukuhau retentit dans la baie.

En quelques heures des tonnes de marchandises sont débarquées. Les containers frigorifiques s’alignent sur le quai. Des tonnes de carburant aussi. Des dizaines et des dizaines de fûts d’essence et de diesel. Comme il n’y a pas de station-service sur l’île, chacun attend le ou les siens.

C’est une véritable ruche bourdonnante qui disparaitra comme par enchantement à la nuit tombée avec le départ du cargo pour Papeete.

Et comme nous ne sommes évidemment pas prioritaires, faire valider le bon de commande, récupérer la bouteille de gaz puis transférer le gasoil dans nos jerrycans nous prendra quasiment toute la journée.

Les pleins faits, reste encore à transférer le gaz de la bombonne polynésienne dans notre bouteille américaine, ce que nous faisons grâce à un tuyau muni des bons adaptateurs aux robinets évidemment différents.

Le lendemain les transferts sont terminés, on va pouvoir enfin découvrir l’île, pour autant que le soleil revienne. Car pour le moment il pleut des seaux ! 

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