Hao, paroles, paroles…

Temps gris et météo défavorable, on attend, bien protégé dans l’ancienne darse militaire d’Hao.

On profite d’une éclaircie pour aller découvrir l’aéroport et l’ancien quai militaire, là où devrait se réaliser le grand projet censé permettre d’assurer le développement de l’atoll après la fermeture des installations militaires liées au CEP (Centre d’expérimentation (nucléaire) du Pacifique).

Car depuis 1996 Hao somnole, bercée par les annonces d’un futur grandiose. Une ferme aquacole financée par un homme d’affaire chinois, Wang Cheng, qui a promis en 2017 d’investir 1,3 milliard d’euros, oui vous avez bien lu, 1,3 MILLIARD. Faut donc aller voir !

Une belle tournée d’une vingtaine de kilomètre à vélo, dont une longue ligne droite le long de la piste d’aviation, longue de 3,2 km. Il fallait bien que les gros porteurs militaires puissent se poser.

Tout au bout, le petit bâtiment de l’aéroport semble perdu au milieu d’un paysage quasi abandonné.

L’ancien quai militaire est tout aussi lugubre. Mais c’est bien là que devrait se construire le projet chinois.

Pourtant pour l’heure, rien. Les investissements sont toujours remis à plus tard. Seule réalisation concrète : un MONUMENT portant les couleurs et le nom de la firme mirage!

C’est la seule chose visible à part les belles paroles. En 2020 le directeur de l’entreprise chargée du chantier a été condamné à 3 ans de prison pour faux et usage de faux. Et Wang Cheng est aujourd’hui sous enquête, soupçonné d’abus de bien sociaux.

Le  gouvernement de la Polynésie ferait bien de se rappeler que les promesses n’engagent que ceux qui y croient!

Quant à nous, on profite de ces jours d’attente pour faire la lessive…

Renforcer quelques coutures sur le génois…

Améliorer la fermeture des coffres (pas question de voir les conserves se transformer en obus en cas de départ au tapis…

Et tout se finit toujours par un petit bain dans le lagon !