Lagonnade

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Voilà une semaine que nous jouons aux Robinson Crusoe flottants, lovés, au fond du Lagon de Raroia. L’éolienne virevolte tant qu’elle peut (vent 20 à 25 Juste ce qu’il faut pour nourrir deux ordinateurs voraces et un frigo presque vide. En effet, nous faisons notre pause travail : montages film et radio, à l’unisson.

Bien sûr nous ne résistons pas à l’appel des mille et un tons de bleus qui s’offre à nous. La matinée est généralement consacrée à la baignade et au snorckeling dans les patates de corail toutes proches. Nous y croisons des poissons multicolores, des sergents major, des chirurgiens, des perroquets, des demoiselles à que blanches, dans leur costume rayé, des bénitiers, des mérous et même de temps à autre un requin à pointe noir que nous ne tenons pas à fréquenter. Parfois nous allons visiter notre « motu ». Mais vu sa taille et sa maigreur, sans compter son système pileux de broussailles et de cocotiers, nous ne pouvons pas aller bien loin.

Donc matinée loisirs et après-midi boulot. Harassant. Mais pas autant que pour les sternes blanches et autres ONI (oiseaux noirs, non identifiés) qui n’arrêtent pas leur va et vient entre l’eau et les arbres où les attendent visiblement leurs petits. Difficile d’immortaliser leurs pas de danse, en duo sur les flots. Je fais de mon mieux….

Nous sommes tout de même allés jeter un coup d’œil au village de Raroia (300 habitants et label écologique garanti puisque tout fonctionne à l’énergie solaire) qui se trouve de l’autre côté du lagon, à une heure de navigation de notre « motu ». Nous espérions,y trouver quelques vivres, car à bord, nous entamons le régime boîtes de conserves. Las.

Le Taporo était à quai, mais ça faisait trois semaines que le village n’avait pas été ravitaillé, à cause d’une histoire de bateau non règlementaire. Gérard, le Français qui fait office d’épicier n’avait pas eu le temps de réceptionner les surgelés. Donc, vu le mouillage très exposé, nous sommes repartis fissa, avec tout de même trois pains de mie et 8 yaourts longue conservation. Byzance ! Enfin, outre les conserves, il nous reste une demi-douzaine de pamplemousses frais.

Et puis, je ne perds pas espoir de voir Marc revenir avec un beau mérou au bout de son fusil de chasse sous-marine. Il paraît que de ce côté- ci du Lagon, la ciguatera, connait pas ! On vous tiendra au courant.

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