Les people du Weynton Passage

50°35N-126°48W)

Dernière étape avant l’hivernage, autour de l’île de Vancouver (qui avoisine la superficie de la Suisse). Avec Agathe à bord. Le soleil a enfin décidé de faire un bout de chemin avec nous. Et c’est sous les feux de sa rampe que le spectacle a commencé, avec un casting d’enfer.

D’abord on a vu surgir Dick Moby, qui, daignant nous montrer autre chose que le bout de sa queue, nous a fait un numéro « souffle et lumière » et « head slapping », comme on dit dans le jargon des cétacés.

Avant d’exécuter sous nos yeux, avec la grâce de ses dix tonnes, un salto arrière époustouflant. Tandis que ses gardes du corps tournaient en rond pour sécuriser le périmètre.

Enchantés, les paparazzi de Chamade ont crié bis. Mais Dick Moby les a snobés, préférant se pavaner au raz de la coque pour que l’on puisse immortaliser le super tatoo de crabe qu’il s’est fait faire à l’insu de son plein gré. Il paraîtrait que Dick Moby a des apnées du sommeil. Pour pouvoir respirer quand il dort, il doit laisser en veille un hémisphère de son cerveau. Ce qui lui permet de faire surface et de souffler sans se réveiller.

Moins exhibitionniste, mais néanmoins soucieux de ne pas se laisser voler la vedette, Willy Killerwhale s’est approché prudemment de la scène, en sous-marin. Il voulait arriver incognito. Mais ses fans l’ont tout de suite reconnu à son appendice de légende qui dépassait du niveau de l’eau, malgré tous ses efforts de camouflage.

Ménageant ses effets, Willy a alors fait mine de s’en aller. On a bien cru qu’il était fâché à cause des pires rumeurs circulant dans la presse à son sujet (il serait violent et attaquerait tout ce qu’il rencontre sur son chemin). Il expliquera plus tard qu’il voulait simplement souffler un peu, loin des regards indiscrets, avant de faire un come back triomphant.

Lorsqu’il est réapparu, il semblait joyeux et décontracté, n’hésitant pas à passer et repasser devant les photographes, en compagnie de sa nouvelle fiancée. C’était leur première apparition de couple, en public.

Il n’en fallait pas davantage pour que ses admiratrices, au comble de l’excitation et du désespoir, se jettent à l’eau pour tenter d’entrevoir plus longtemps leur idole qui avait déjà foncé dans la première veine de courant.

2 commentaires

  1. Raymond Perrin Répondre

    Salut Marc,
    Salut Sylvie,
    Bravo pour cette descente impressionnante vers le Sud. Attention à ne pas plonger dans le Grand Sud. On se réjouit de vous revoir bientôt.
    De mon côté, après un Spitzberg en juin, puis deux en juillet/août, suivi par un Spitzberg-Groenland-Islande, je suis de retour en Suisse. Pierre-André Reymond m’a parlé de Chamade…
    Amicales salutations et bon vent
    Raymond

  2. Gisèle Répondre

    Hello !
    Vous vous régalez de tous ces beaux cétacés !… j’aime le texte de Moby Dick !… et Willy . Bon cwnt pour cette fin de parcours. Je me réjouis de vous revoir. Bisous.

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