Mondanités marines

Nous avons débarqué par beau temps à Godhavn ou si vous préférez Qeqertarsuaq, le lendemain de la visite royale. Sa majesté la Reine du Danemark et le Prince Consort, sont venus faire leur visite annuelle, sur l’île de Disko, dans ce qui fût pendant longtemps la station baleinière la plus importante du détroit de Davis et une colonie florissante.

 Nous n’avons eu droit qu’aux reliquats de la fête, c’est-à-dire une messe austère dispensée sans grande  conviction par un pasteur inuit, en groenlandais dans le texte et une proportion inhabituelle  de drapeaux danois flottant aux fenêtres ou dans les « jardins ». Enfin quand je parle de « jardin », c’est pour désigner  le périmètre encombré qui entoure les maisons. Car au Groenland, la propriété foncière n’existe pas. La terre est une propriété commune. Moyennant une autorisation délivrée par l’autorité municipale, les habitants  peuvent toutefois acquérir une maison ou en construire une.

Donc, faute de mondanités monarchiques, nous avons joué dans notre catégorie, en accueillant Karl, Ali, Yann et Nohah, dans notre salon flottant pour un brin de causette. Karl et Ali ont quitté leur Autriche natale depuis belle lurette et bourlinguent sur les mers du Globe, du nord au sud et du sud au nord. Les enfants nés au fil de l’eau ont été scolarisés en Galice l’an dernier…et  sans doute en Alaska l’an prochain.

Nous avons tout de suite sympathisé avec Karl qui, à peine avions nous jeté l’encre dans la baie bien protégée de Qeqertarsuaq, nous a abordé dans son dinghy pour nous offrir une des énormes morues qu’il venait de pêcher et dont nous nous sommes régalés au dîner

 Nous  avons aussi été conviés pour le thé sur « La Louise » du français Thierry Dubois qui se lance dans une activité de charter du type mer, montagne et ski et avons croisé une française solitaire qui faisait  du bateau-stop pour aller  plus au nord du Groenland.  Enfin nous avons décidé de nous inviter au bal des baleines.  Assis au balcon, les hommes de Chamade ont passé des heures à reluquer ces dames.

Il nous a fallu pour cela  grimper jusqu’aux falaises, sur un promontoire qui domine le détroit de Davis pour entrer dans la danse scintillante des baleines à bosses qui, comme leur nom l’indique, sont pleines de bosses,  et comme leur nom ne l’indique pas ont un aileron et le dessous de la queue blanche.  Une danse  à quelques mètres des côtes, pour faire la nique  au chasseur

ou  venir se pavaner à quelques mètres de Chamade

1 Commentaire

  1. sulk Répondre

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