Okinoerabu : Api Vino Rosso

Non il n’y a pas de faute d’orthographe, simplement on se bouscule dans le port de China.

3 voiliers dans le port, on n’a jamais vu ça à Okinoerabu.

Et nos deux comparses sont japonais : Shuichiro et ses deux équipiers naviguent sur VINO ROSSO  (Bavaria 40) et descendent vers Okinawa.

Ryu accompagné de son fils Honami (6 ans) convoie API, le bateau que son copain Tankatsu vient d’acheter à Okinawa (9 m, un plan japonais construit il y a 38 ans) et remontent vers le nord. Et tous, comme nous, attendent que les conditions s’améliorent pour continuer.

Un peu de japonais, un peu plus d’anglais, les échanges vont bon train.

Pourquoi Vino Rosso ? « Parce que j’aime le vin rouge !» répond Shuichiro. Et de nous convier à passer de la parole aux actes !

Pas le temps de s’ennuyer, d’autant plus que notre « vie sociale » est très chargée. Les visites se multiplient au fil des jours…

Que ce soit Bob, un américano-japonais qui vient de revenir sur son île pour s’occuper de sa mère ou Yukako, la chanteuse d’opéra rencontrée lors de la visite de la grotte de Shoryu-doo .

Ou encore Hiroaki, Shoko et leur fille Manari (7ans), adepte du mouvement « I-Turn », ces jeunes qui délaissent les grandes villes pour s’établir à la campagne. Ils ont quitté Tokyo il y a un an pour venir s’installer à Okinoerabu, terre des ancêtres d’Hiroaki. Travaillant dans le domaine du tourisme, ils espèrent pouvoir ouvrir ici une pension.

Et les petits cadeaux se multiplient… gros morceau de calamar, sac de pommes de terre, kilos d’oranges, biscuits traditionnels, bouteille de saké…  nous voilà presque gênés de tant de gentillesse et de générosité.

C’est tout juste si on a le temps de sortir les vélos et de partir à la découverte de l’île.

Une île avant tout paysanne.  Une multitude de petites exploitations, de petits terrains, de petites cultures.

La récolte du tabac ne saurait tarder et partout ce sont les derniers traitements…

Les lys sont maintenant en fleur

Et comme partout des ports… encore des ports… 4 sur l’île, des digues immenses…

qui protègent des espaces vides !

C’est Ryu qui nous donne l’explication: « Les vieux pêcheurs ont arrêté et les jeunes ne pêchent plus. C’est la même chose pour les voileux: la moyenne d’âge est de 65 ans au Japon!. » Triste réalité dans ces îles qui se dépeuplent…
On pédale jusqu’au cap Tamina-misaki où le socle corallien a été soulevé à plus de 40 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Enfin on plonge dans l’une des 300 grottes repérées dans cette île… celle de Shoryu-doo , 600 mètres de rivière souterraine qui serpentent entre les concrétions.

Un dernier arrêt à la Coop (mais oui, comme partout on trouve la Coop !) où un groupe de jeunes danseuses fait le spectacle ce samedi après-midi, et, les provisions faites, il sera temps de larguer les amarres.

Demain le vent devrait être favorable, on va donc reprendre la route, cap au nord !

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