Adieu Mesdames les Marquises, adieu les amis de Nuku Hiva. Mardi matin, nous avons levé l’ancré pour faire cap vers les Tuamotu, bardés, de citrons de pamplemousses, de bananes et de mangues. Sur les îles des Tikis,la nature et les gens sont si généreux. Quatre jours et trois nuits de mer nous séparent de Raroia, l’atoll où nous voulons atterrir, plus d’un demi siècle après le radeau du Kontiki. La mer est agitée, la houle de travers nous ballotte dans tous mes sens, c’est reparti pour une mini traversée dont on sait déjà qu’elle se terminera au moteur, si nous voulons arriver à temps pour entrer dans la passe à la marée entrante. Au soleil couchant, voilà que deux passagers clandestins s’invitent à bord, en poussant de grands cris. Ils s’accrochent à l’éolienne qui est au repos et ne veulent plus déloger. Ah les fous ! Ils auront été les plus fidèles compagnons de notre voyage.
