Pour le marin arrivé à San Benito, grimper au sommet de l’ile, c’est découvrir une scène de crime !
Perdu sur cette terre désolée et aride, de loin, le phare peut encore tromper son homme.
Pourtant, plus on s’en approche, plus c’est évident, le beau phare n’est plus qu’un cadavre.
Plein de courage, on se glisse à l’intérieur du corps. Et l’ascension se transforme en autopsie…
Le cœur du phare, non seulement ne bat plus, mais il est dévasté, déchiré, brisé !
Sa magnifique lentille n’est plus que l’ombre d’elle-même. Pour Augustin Fresnel, c’est une seconde mort.
Augustin Fresnel, ce grand physicien français qui inventa en 1822 la fantastique lentille qui porte son nom. Faite d’une série de prismes de haute précision taillés dans le verre, elle permet de concentrer en un seul rayon parallèle, le faisceau d’une source lumineuse. La lentille Fresnel a révolutionné la navigation maritime en augmentant considérablement la portée des phares. Pas un seul, encore aujourd’hui, qui ne soit équipé d’une telle lentille. Combien de marins ne doivent-ils pas la vie à cet inventeur de génie ?
Alors qui donc a commis ce crime au San Benito et sans doute de plus en plus fréquemment ailleurs ?
Son nom n’est qu’un acronyme : GPS ou Global Positioning System.
Tous les navires en sont désormais équipés, tous les capitaines connaissent désormais leur position en permanence et les phares semblent juste devenus un élément du décor.
Certes on les entretient encore, mais pour combien de temps ?
Le malade frise les soins palliatifs et dans certains lieux désolés, faute de moyens, il est déjà mort.
Dommage que ces phares disparaissent. Ils sont tellement beaux et impressionnants. Et puis, ils ont rendu de tels services aux navigateurs.
Je reviens de deux semaines de ski magnifiques à Villars. Cette dernière semaine, c’était une tempête de ciel bleu avec un soleil éclatant. Comme il faisait froid le matin, la neige a très bien tenu. Villars, c’est vraiment une très chouette station de ski pour les familles.
Amitiés à vous deux. Françoise.