Squaw Harbor : 55°14N 160°33W
Un jour de soleil : ça se goûte, ça se déguste, ça se croque. Et tant pis si la température de l’eau affiche tout juste dix degrés. Sous un ciel sans nuage, la tentation est trop forte de faire trempette. Juste trempette, – du genre je me plonge jusqu’aux épaules et je ressorts vite fait – en se tenant à l’échelle. Une baignade expresse revigorante et bienvenue, après une ballade sur les vertes collines et la visite d’une pêcherie fantôme.

Sur les quais de bois défoncés, le comité d’accueil est plutôt surprenant. Un chien fait bonne garde en haut de l’échelle vermoulue du ponton où nous amarrons le dinghy.

Nous n’avons pas le temps d’hésiter qu’apparaît le maître de océans. Une sorte de Robinson Crusoé baba cool, à barbe grise, cheveux gris et catogan tombant dans le dos. Maître et chien ont l’air plutôt débonnaire et nous reçoivent civilement. Rick, se présente comme le gardien de cette pêcherie abandonnée dans les années 90, qui s’étiole depuis au milieu des entrelacs de machines, de bidons, de ferrailles, de rouille, de bois qui servent de musée à des rafiots en voie de fossilisation.
Un univers aussi inquiétant que fascinant. Seul rescapé du naufrage généralisé de la pêcherie, un atelier d’outillage parfaitement entretenu dont les pêcheurs de Sand Point où d’ailleurs peuvent se servir pour réparer leurs bateaux. Certains viennent de débarquer, en même temps que nous. Rick, n’est pas totalement isolé sur son île de Hunga où il vit depuis deux ans. Chômeur dans l’Oregon, il a trouvé ce job de gardien-squatteur du port qui n’existe plus. Peinard, tranquille, il coule des jours heureux à Squaw Harbour. « En quelques jours, j’ai reçu sept personnes, ici…Trop de monde, trop de stress ». 4 baleines Le lendemain, à l’aube nous quittons Squaw Harbour et nos amis de « Sol » qui s’en vont vers Béring. Il faut profiter du calme avant la prochaine dépression.

Les baleines sont au rendez-vous et le brouillard aussi. Nous pointons au radar sur Chiachi island. Et c’est l’île mystérieuse qui émerge soudain devant nous, laissant flotter autour d’elle des lambeaux de coton qui s’accrochent aux cimes vertes de la montagne.

Salut les phoques, c’est nous, ceux de Chamade, avec à bord Daniel, Elisabeth et Bernard. On vient dîner chez vous ce soir. Pas la peine de vous déranger, on va se servir tous seuls dans votre garde manger.

Une nuit de navigation et nous serons à Chignik pour laisser passer le mauvais temps
Ohé l’Equipage et bienvenue à Elisbeth et Bernard que je connais bien et à Daniel que je ne connais pas, mais peut-être cela ne saurait tardé. sans oublier biensûr Sylvie et Marc, les Maîtres d’oeuvre de ce bel ouvrage…
Quelles aventures vous vivez et que vous vous donnez la peine de partager, un grand merci de nous tenir en haleine, et compte tenu du climat, celle-ci doit être plutôt fraîche…
Que tout se passe pour le meiux, bon vent et à la prochaine sur les ondes…
amicalement f + jd